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samedi 29 octobre 2016

Syrie : la Turquie aurait interrompu ses frappes suite aux menaces de Damas de viser ses avions


Damas et Ankara observeraient-elles une trêve de facto ? Depuis que Damas a menacé la Turquie de déployer ses défenses anti-aériennes, les avions de chasse turcs n'auraient plus décollé et auraient ainsi interrompu leurs bombardements.

La mise en garde de Damas du 22 octobre aurait-elle porté ses fruits ? C'est ce qu'affirme un dignitaire turc, sous couvert d'anonymat, au quotidien turc Hürriyet Daily News.
Il semblerait que depuis ce jour, cela ait en effet suffi pour qu'Ankara cesse de faire décoller ses avions de combat et de poursuivre ses frappes aériennes, de peur de voir ses chasseurs abattus par le système de défense anti-aérien du gouvernement syrien.


Selon le dignitaire, ces menaces auraient également limité les incursio
ns aériennes turques dans le nord de la Syrie ainsi que le ravitaillement aérien des troupes turques engagées au sol en Syrie.  Il convient de noter que le 4 octobre dernier, Moscou a fourni à son partenaire syrien de redoutables batteries anti-aériennes mobiles S-400 et S-300, susceptibles de permettre à Damas de muscler son arsenal défensif aérien. Ces systèmes de défense, dont le rôle est principalement d'assurer la défense de la base navale russe de Tartous, permettent d'atteindre un avion à plus de 400 kilomètres du pas de tir.

Le 20 octobre dernier, au lendemain de l'attaque de F-16 turcs sur les positions des combattants kurdes du YPG, Damas avait averti que «toute tentative de violation de l'espace aérien syrien par des avions turcs serait suivie de conséquences, par tous les moyens envisageables».

Sous couvert de combattre Daesh en Syrie aux côtés de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, la Turquie fait depuis le 24 août dernier de régulières incursions aériennes sur le territoire syrien.

Ankara vise la plupart du temps les positions de combattants kurdes qu'elle considère comme des terroristes, puisque ces derniers luttent pour leur indépendance et la création d'un Kurdistan autonome. Engagés dans la lutte contre Daesh et le terrorisme et alliés des Etats-Unis, les Kurdes syriens sont les partenaires privilégiés de l'Occident depuis le début de la guerre contre l'Etat islamique.






Les Kurdes turcs, quant à eux, ont perdu des centaines des leurs, notamment des civils, suite aux attaques turques sur son propre territoire, dans le sud du pays principalement, ce qui a valu à la Turquie de s'attirer les foudres des ONG, notamment Human Rights Watch, qui la soupçonnent de crimes de guerre.

Source: russiatoday.com

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