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vendredi 27 décembre 2019

Moscou déploie l'Avangard, son «arme absolue»



La Russie a annoncé,  vendredi le 27 décembre, la mise en service de ses premiers missiles hypersoniques Avangard, l’une des nouvelles armes développées par Moscou et vantées par le président Vladimir Poutine comme «pratiquement invincibles».
Par Maxime Popov AFP
Ce système fait partie d’une nouvelle génération de missiles capables, selon Moscou, d’atteindre une cible quasiment partout dans le monde et de surpasser n’importe quel bouclier antimissile existant, tel que le système déployé par les États-Unis en Europe.
«Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a rapporté au président Poutine la mise en service à 10h - heure de Moscou - du premier régiment équipé des nouveaux systèmes stratégiques hypersoniques Avangard», a indiqué le ministère dans un communiqué cité par les agences russes.
M. Choïgou a «félicité» les militaires russes, jugeant que le déploiement des missiles était «un événement fantastique pour le pays et pour les forces armées».
En décembre 2018, l’armée russe avait indiqué que le premier régiment de missiles Avangard serait déployé dans la région d’Orenbourg, dans l’Oural.
L’Avangard file selon Moscou à une vitesse de Mach 20 et est capable d’atteindre Mach 27, soit 27 fois la vitesse du son et plus de 33 000 kilomètres par heure. Il est capable de changer de cap et d’altitude, le rendant «pratiquement invincible», selon le président russe.
Vladimir Poutine avait comparé les missiles Avangard, testés avec succès en décembre 2018 avec une portée de 4000 km, «à la création du premier satellite artificiel de la Terre», une référence au Spoutnik lancé en 1957, qui avait symbolisé l’avance technologique de l’Union soviétique sur les États-Unis en pleine Guerre Froide.  
«C’est un système de missile intercontinental, pas balistique. C’est l’arme absolue», s’était félicité le président russe en juin 2018. «Je ne pense pas qu’un seul pays dispose d’une telle arme dans les années qui viennent. Nous l’avons déjà», avait-il ajouté, alors que les relations avec les Occidentaux sont au plus bas.

Missiles, drones, laser

Une autre arme vantée comme «invincible» par M. Poutine, le missile lourd balistique intercontinental de cinquième génération Sarmat, doit être livrée aux forces armées russes en 2020. Le Sarmat n’aurait «pratiquement pas de limites en matière de portée» et serait «capable de viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud».
Parmi les autres systèmes en développement figurent un drone sous-marin à propulsion nucléaire, des missiles hypersoniques destinés aux chasseurs russes ou encore un mystérieux «laser de combat».
L’annonce de l’arrivée des Avangard dans l’armée russe intervient alors que Moscou et Washington ont suspendu cette année leur participation au traité bilatéral de désarmement INF, datant de la Guerre froide. La question de l’avenir du traité START de réduction des arsenaux nucléaires, qui arrive à échéance en 2021, est également en question.
La Russie accuse les États-Unis de chercher à rompre les traités existants pour parvenir à son «épuisement économique» par «une nouvelle course aux armements», dans laquelle elle assure ne pas vouloir se lancer.
Elle a pourtant multiplié les annonces dans ce domaine, disant notamment vouloir adapter d’ici deux ans ses systèmes marins Kalibr, utilisés pour la première fois en opération en 2015 en Syrie, en variante terrestre.
Elle a également dévoilé mi-décembre de menus détails de son bouclier spatial anti-missile Koupol, qui se veut l’équivalent du système américain SBIRS mais dont les contours restent encore mystérieux.
L’armée russe a aussi subi plusieurs accidents embarrassants cette année, le principal étant une explosion à caractère nucléaire dans le Grand Nord qui a tué sept personnes le 8 août, lors de tests de «nouveaux armements». Selon des experts, il s’agissait du Bourevestnik, un missile de croisière à «portée illimitée».

Source: lapresse.ca

jeudi 26 décembre 2019

Israël se prépare à «une confrontation limitée» avec l'Iran



Israël ne permettra pas à l’Iran de consolider ses forces à la frontière avec la Syrie et en Irak «même au prix d’une confrontation», a déclaré le chef d’état-major de Tsahal.
Le général Aviv Kochavi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a affirmé ce 25 décembre qu’Israël n’avait pas l’intention de laisser l’Iran renforcer ses positions en Irak.
Faisant un discours à la conférence annuelle consacrée à la place de Tsahal dans la société israélienne, il a affirmé que la force Al-Qods, unité d'élite du corps des Gardiens de la révolution islamique iranien, transférait régulièrement des armes vers l’Irak, font savoir les médias israéliens.
«Nous ne pouvons pas permettre que cela se passe impunément», a-t-il souligné, ajoutant que l’Irak était «devenu une zone non gouvernée».
Aviv Kochavi a fait remarquer que l’armée israélienne déployait d'importants efforts «pour ne pas permettre à l'ennemi de s'équiper d'armes de haute précision, même au prix d'une confrontation».

«Confrontation limitée»

Dans ce contexte, il a laissé entendre qu’Israël n’excluait pas une éventuelle «confrontation limitée» avec Téhéran.
«Il y aura des situations qui pourraient aboutir à la confrontation ou à un seuil de confrontation», a-t-il noté.
© SPUTNIK . ANTON BISTR
Aviv Kochavi a également formulé une mise en garde sur le fait que «l'Iran fait progresser son programme nucléaire» et a rappelé que le pays continuait de fabriquer des missiles précis pouvant atteindre Israël par centaines.
À la mi-novembre, de nombreux documents des services de renseignements iraniens avaient fuité, révélant l'influence de Téhéran en Irak. Ainsi, le New York Times et le site d'investigation The Intercept ont affirmé avoir examiné quelque 700 pages de rapports du ministère iranien des Renseignements envoyées à The Intercept par une source anonyme.
Source: sputniknews.com

mercredi 25 décembre 2019

L'eau contaminée de Fukushima pourrait finalement être rejetée dans la nature


Le rejet dans l'environnement (mer ou air) de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est l'unique option restante après que les experts eurent exclu un stockage de longue durée, ont précisé mardi à l'AFP les autorités japonaises.
"L'option d'un simple stockage à long terme n'est plus envisagée", a déclaré à l'AFP un fonctionnaire d'Etat souhaitant garder l'anonymat. Et de préciser que l'ambition du gouvernement est de faire place nette à Fukushima Daiichi: une fois les réacteurs démolis et le site nettoyé, il ne devra rien rester, donc pas de citernes d'eau contenant encore au moins du tritium.
Une quantité massive d'eau contaminée est stockée dans l'enceinte de ce site ravagé par le tsunami de mars 2011. Elle provient de la pluie, des nappes souterraines ou d'injections nécessaires pour refroidir les coeurs des réacteurs entrés en fusion.
Filtrée à plusieurs reprises, elle sera à terme débarrassée d'une grande quantité de radionucléides, sauf le tritium, considéré comme moins dangereux pour l'environnement et les êtres vivants.
Le stockage durable, que recommandaient des organisations écologistes comme Greenpeace, n'étant plus d'actualité, restent trois options jugées les plus faisables, d'un point de vue technique et économique: la dilution en mer, l'évaporation dans l'air ou une combinaison des deux.
Un risque diplomatique avec les JO?
Des experts, dont ceux de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), poussent depuis des années pour la dilution en mer. Mais ce n'est pas faisable pour le moment car, comme l'a reconnu la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), une grande partie de cette eau est encore lourdement chargée en éléments radioactifs dangereux pour la chaîne alimentaire. Tepco estime cependant que les citernes seront pleines en 2022.
Une décision finale ne devrait pas être prise avant les jeux Olympiques de Tokyo à l'été 2020, compte tenu du risque diplomatique. Une sous-commission gouvernementale chargée du dossier étudie ainsi non seulement les implications techniques, mais aussi les potentiels dégâts sur l'image du pays à l'étranger.
Le Japon devrait en effet rencontrer une forte opposition, qui s'exprime déjà, des pêcheurs et agriculteurs de la région, ainsi que des groupes de défense de l'environnement et de pays voisins, à commencer par la Corée du Sud. Séoul n'a pas digéré une précédente décision de rejeter en mer des paquets d'eau radioactive juste après l'accident de Fukushima, sans lui avoir demandé son avis. 
Source: 7sur7.be
- Une très mauvaise nouvelle pour notre avenir. Benoit Godin