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vendredi 8 juillet 2016

Washington va déployer son bouclier antimissile en Corée sur fond de tensions

Washington et Séoul ont annoncé vendredi un accord sur le déploiement d'un bouclier antimissile américain en Corée du Sud, au moment où Pyongyang qualifiait les sanctions américaines contre son dirigeant de "déclaration de guerre". L'annonce de ces sanctions sans précédent contre Kim Jong-Un, "leader suprême" de la Corée du Nord, survient au moment où celle-ci commémore la mort de son grand-père, Kim Il-Sung, père fondateur du régime décédé il y a 22 ans. Les deux alliés avaient commencé à discuter du déploiement du système avancé THAAD en février, juste après le tir par la Corée du Nord d'une fusée à longue portée, qui suivait son quatrième essai nucléaire du 6 janvier. "Sur la base de ces consultations, le (Sud) et les Etats-Unis ont décidé en alliés de déployer THAAD (...) comme mesure de défense pour assurer la sécurité de (la Corée du Sud) et de son peuple", selon un communiqué conjoint des deux ministères de la Défense. Le communiqué n'apporte pas de précision sur la date du déploiement du systkème antimissiles et ajoute que les deux pays en sont au stade final pour le choix du site. Le système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter et détruire des missiles balistiques alors qu'ils sont encore juste à l'extérieur de l'atmosphère ou bien qu'ils viennent d'y entrer, durant leur dernière phase de vol. Ce projet irrite la Russie comme la Chine, lesquels reprochent à Washington de vouloir montrer ses muscles dans la région. La Chine a d'ores et déjà condamné ce déploiement, disant qu'il allait "nuire gravement" à la sécurité régionale. Le communiqué conjoint tente de désamorcer les tensions régionales. Une fois déployé, le système THAAD ne visera que des attaques potentielles venues de Corée du Nord, prend soin de souligner le texte. "Lorsque le système THAAD sera déployé sur la péninsule coréenne, il concernera uniquement les menaces nucléaires et balistiques émanant de la Corée du Nord, et ne sera pas dirigé contre un pays tiers". 'L'acte le plus hostile' Depuis le dernier essai nucléaire nord-coréen, qui a valu à Pyongyang les sanctions les plus dures qui lui ont jamais été infligées par le Conseil de sécurité de l'ONU, les tensions redoublent sur la péninsule. Washington a placé Kim Jong-Un sur sa liste noire des sanctions contre les individus, citant de grave violations des droits de l'Homme. Si de telles sanctions risquent d'avoir une portée plus symbolique que substantielle, la Corée du Nord a réagi vendredi avec virulence. La déclaration du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, publiée par l'agence officielle KCNA, traduit l'hyper sensibilité de la Corée du Nord à toute attaque personnelle contre la dynastie régnante. Ces sanctions constituent "l'acte le plus hostile" des Etats-Unis et "une déclaration de guerre ouverte", a dit le ministère. Pyongyang a appelé les Etats-Unis à revenir immédiatement sur ces sanctions, prévenant que le pays romprait immédiatement tous les canaux diplomatiques si Washington ne le faisait pas. Pyongyang prendra des "contre-mesures extrêmement fortes" en représailles, ajoute-t-il, sans autre précision sur la nature de ces éventuelles mesures. "Les Etats-Unis ont osé défier la dignité de notre autorité suprême, un acte qui évoque celui d'un chiot nouveau-né qui ne craint pas le tigre", selon le ministère. "Maintenant que les Etats-Unis ont déclaré la guerre à la Corée du Nord, tout problème venu des relations avec les Etats-Unis sera traité aux termes du droit en temps de guerre". Pyongyang est coutumier des déclarations belliqueuses et a déjà qualifié les actions américaines ou sud-coréennes de déclaration de guerre. Mais la référence au "droit en temps de guerre" est rare, et suggère que le Nord pourrait traiter Washington comme s'ils étaient déjà engagés dans un conflit. Source: AFP

jeudi 7 juillet 2016

Mer de Chine méridionale: Pékin appelle les USA à garder leur sang-froid

Dans une conversation téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé les Etats-Unis à ne pas intervenir dans le différend territorial autour de la mer de Chine méridionale. Selon la déclaration publiée sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères, la conversation a eu lieu à l'initiative des Etats-Unis. "Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé l'espoir que la partie américaine honorera pleinement ses promesses et qu'elle restera neutre dans le différend territorial autour de la mer de Chine méridionale", peut-on lire dans la déclaration. En outre, le ministre chinois dit espérer que les Etats-Unis "feront attention à leurs déclarations et actions" et qu'ils ne prendront aucune mesure susceptible de violer la sécurité de la Chine. Concernant l'arbitrage international demandé par les Philippines, Wang Yi a également noté que Pékin était déterminé à protéger sa souveraineté et ses intérêts maritimes légaux. De son côté, le secrétaire d'Etat américain a déclaré qu'il comprenait la position de la partie chinoise à propos de l'arbitrage appelant toutes les parties à faire preuve de retenue et recourir à des méthodes diplomatiques pour résoudre le différend. En 2013, les Philippines ont demandé un arbitrage international. Pékin refuse catégoriquement d'y prendre part, déclarant que le tribunal arbitral n'a pas autorité pour régler les différends territoriaux. De sérieux différends existent entre la Chine et plusieurs pays de la région, notamment le Japon, le Vietnam et les Philippines, à propos des frontières maritimes et des zones de responsabilité en mers de Chine méridionale et orientale. La Chine estime que certains pays, plus particulièrement les Philippines et le Vietnam, utilisent délibérément le soutien des Etats-Unis pour attiser la tension dans la région. Source: sputnik

mardi 5 juillet 2016

Pékin se prépare à une confrontation militaire avec les USA en mer de Chine

Le Global Times, quotidien chinois proche du pouvoir, a publié un article dans lequel les autorités déclarent être prêtes à une «confrontation militaire», notamment avec les Etats-Unis, en mer de Chine méridionale. La semaine prochaine en effet, le 12 juillet très exactement, la Cour permanente internationale d’arbitrage de la Haye devra trancher sur la question de la propriété de territoires dans le Sud de la mer de Chine opposant Pékin et Manille, qui souhaitent tous deux y mener des manœuvres militaires. Cette dispute territoriale ne date pas d’hier, elle remonte à il y a plus de 20 ans, mais les tensions se sont accrues ces dernières années autour des îles Paracels. Cet archipel n’occupe que cinq kilomètres carrées mais constitue un enjeu politique d’importance pour les Etats qui l’entourent car, historiquement, aucun pays ne l’avait jamais possédé. Le sol de l’archipel est trop montagneux ce qui fait qu’il est presque impossible d’y construire ne serait-ce qu’un aéroport. La Malaisie, Taïwan, le Vietnam, les Philippines et la Chine se disputent traditionnellement les eaux stratégiques et riches en gisements énergétiques du sud de la mer de Chine. Et s’agissant des îles Paracels, tous, y compris Washington, se trouvent aux côtés des Philippines pour contrer l’influence croissante de Pékin dans la région. Le 5 juillet, Pékin a entamé des manœuvres dans les eaux situées à proximité de l’archipel, accroissant d’autant le mécontentement de Manille et des Etats-Unis. «Washington a déployé deux groupes aéronavals en mer de Chine souhaitant envoyer un signal et jouer des muscles : étant le plus grand Etat dans la région, il s’attend à l’obéissance de la Chine», lit-on dans l’article du Global Times. Mais même si la «Chine ne peut rivaliser avec l'armée américaine sur le court terme, elle doit être capable de faire payer aux Etats-Unis un coût impossible à supporter s'ils utilisaient la force dans ce différend en mer de Chine méridionale», conclut le journal. Source: RT