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samedi 17 juin 2017

Trump aura-t-il sa Guerre contre l' Iran?



Depuis l'occupation d'al-Tanf, localité stratégique située sur les frontières syro-irakiennes par les Américains, une confrontation militaire directe entre l'Iran et les États-Unis en Syrie ne relève plus du domaine de l'impossible, d'autant plus que la Maison-Blanche semble faire tout pour la provoquer.
Dans un article publié samedi ( le magazine américain bimestriel. NDLR) Foreign Policy dénonce "quelques figures dans l'entourage de Trump" qui poussent ce dernier à "entrer en conflit direct avec l'Iran". Selon la revue, il s'agit d'Ezra Cohen-Watnick, haut directeur du renseignement au Conseil de sécurité nationale américain et du colonel Derek Harvey, haut conseiller pour le Moyen-Orient au sein même de cette instance. Ces deux personnages sont connus pour leurs liens très étroits avec Israël.
"Ces deux personnalités font feu de tout bois pour étendre le conflit dans le sud de la Syrie et déclencher une confrontation directe entre les États-Unis d'une part et l'Iran et ses alliés de l'autre. C'est sans doute dans la foulée de leurs conseils que l'aviation US a frappé depuis 19 mai et à plusieurs reprises les forces syriennes et leur allié, le Hezbollah, dans la zone située sur les frontières avec l'Irak", poursuit l'article.
Et le Foreign Policy d'ajouter : " Les plans que proposent ces deux personnages sont radicaux au point même de mettre en colère le chef du Pentagone, le général Mattis, connu pourtant pour sa ligne de conduite trop dure contre l'Iran. Mattis aurait même endigué à plusieurs reprises la mise en œuvre de leurs idées qui poussent dans le sens d'un embrasement du front des combats contre l'Iran et le Hezbollah dans le sud de la Syrie. En dépit de la position trop anti-iranienne de la Maison-Blanche, les commandants militaires tout comme les diplomates américains sont hostiles à l'idée d'ouvrir un front de guerre plus étendu contre l'Iran et ses alliés."
Foreign Policy explique ensuite le pourquoi de cette réticence :" Les généraux du Pentagone jugent trop dangereuse, toute confrontation militaire directe contre l'Iran, car "les Iraniens et leurs alliés pourront mener la vie dure aux forces américaines aussi bien en Syrie qu’en Irak. En ce sens, le général Mattis, mais aussi le chef d'état-major US, Joseph Dunford et Beth M. McCormick, la diplomate qui supervise l'action de la coalition dite anti-Daech en Syrie, veulent tous que la priorité de Washington aille surtout qu'à la lutte contre Daech."
Les forces de l'armée syrienne et leurs alliés du Hezbollah sont arrivés dimanche 11 juin et pour la première fois dans des localités sur les frontières avec l'Irak, ce qui a été qualifié d'"avancée stratégique" de taille par les experts militaires. Al-Tanf où les Américains ont dressé une première base militaire se trouve sur la route reliant l'Irak au Liban. Al-Tanf se situe aussi sur les frontières avec la Jordanie. 
Vidéo: les forces syriennes et le Hezbollah mènent une ferme bataille contre les terroristes à Deraa dans le sud syrien. 
Source: parstoday.com

jeudi 15 juin 2017

Japon: un tribunal rejette une demande d’interdiction de relance de 2 réacteurs nucléaires


Un tribunal du sud-ouest du Japon a annoncé ce mardi rejeter la demande de citoyens d’interdire le redémarrage de deux réacteurs atomiques, une décision qui va dans le sens espéré par le gouvernement pro-nucléaire de Shinzo Abe.
Des riverains anti-nucléaires jugeaient que les critères pris en compte par la compagnie et l’Autorité de régulation du secteur pour valider techniquement le redémarrage des unités 3 et 4 de la centrale Genkai, n’étaient pas assez sévères.
Le site est situé sur l’île méridionale de Kyushu à une centaine de kilomètres au nord de Kumamoto, frappé l’an dernier par des tremblements de terre meurtriers.
Le tribunal de Saga a donné raison à l’exploitant, Kyushu Electric Power.   « L’évaluation du risque (par les autorités et la compagnie) repose sur des normes qui sont considérées comme les plus sévères », a argué le juge, estimant qu’il était donc « rationnel » de considérer que les réacteurs sont sûrs, selon les propos rapportés par la presse. « Par conséquent, nous ne voyons pas de risque concret de dégâts majeurs à la centrale de Genkai », a-t-il ajouté.
Il est déjà arrivé dans le passé qu’un tribunal bloque la relance de réacteurs pour des raisons de sûreté. Mais la plus récente décision de ce type, qui date de début 2016 et concernait les unités 3 et 4 de Takahama (également dans le sud-ouest), a été infirmée en mars cette année. Finalement, ces deux réacteurs ont été relancés respectivement le mois passé et la semaine dernière.
S’agissant de ceux de Genkai, ils ne devraient pas être remis en service avant l’automne, le temps de terminer les procédures administratives et de les préparer techniquement à redémarrer.
Tous les réacteurs de l’archipel avaient progressivement été arrêtés après le drame de Fukushima en mars 2011, désastre provoqué par un violent séisme suivi d’un gigantesque tsunami.
Des normes plus sévères ont alors été décidées pour toutes les installations nucléaires et seules les tranches qui ont obtenu le feu vert technique de l’Autorité de régulation du secteur et des élus locaux peuvent être réactivées. Le rythme des redémarrages est très inférieur à ce qu’aurait voulu le gouvernement de Shinzo Abe, ouvertement pro-nucléaire.
Au total, il y a actuellement 5 réacteurs actifs au Japon, sur un parc ramené à 42 unités, contre 54 avant l’accident de Fukushima qui a de facto condamné les tranches concernées et entraîné l’arrêt définitif d’autres tranches.
Source: AFP

mercredi 14 juin 2017

Conseil pratique: Comment se préparer pour la prochaine puissante tempête solaire ?



Toujours plus connectés, toujours plus hight tech, ces avancées technologiques nous fragilisent d’autant qu’il nous est impossible d’avoir des protections infaillibles contre une tempête solaire. Je n’ose pas penser à ce qu’il adviendrait, du système de refroidissement des centrales nucléaires, dans un tel cas de figure. Quant au système bancaire, les maisons où la domotique régente tout, etc….
L’une des plus grosses tempêtes solaires jamais observées depuis des siècles a frappé la Terre en septembre 1859, à la veille d’un cycle solaire d’intensité inférieure à la moyenne[1]. La destruction solaire associée est tellement VGatypique que les chercheurs ne savent toujours pas comme la classer. L’explosion aspergea la Terre d’un déluge de protons inédit depuis un demi-millénaire, accompagnée de courants électriques qui incendièrent les télégraphes et envahirent le ciel de Cuba et d’Hawaii d’aurores boréales.

En juin 2011, des responsables réunis au National Press Club de Washington DC se sont posés la question : Que se passera-t-il si ça devait de nouveau arriver ?


« Un orage magnétique de cette ampleur pourrait nous mettre KO, » affirme Lika Guhathakurta, spécialiste en physique solaire de la NASA. « La société moderne s’appuie sur des systèmes sophistiqués tels que les réseaux électriques intelligents, les GPS, et les communications par satellite, qui sont tous vulnérables aux tempêtes solaires. » Lika était présente au cinquième forum annuel de l’espace dédié au climat, le Space Weather Enterprise Forum (SWEF).


Depuis l’année 2011, le soleil a entamé un cycle plus court que la moyenne des cycles. Or, en 1859 « l’événement de Carrington » (du nom de l’astronome Richard Carrington qui décrivit la destruction solaire) a montré que les cycles faibles peuvent s’accompagner de fortes tempêtes magnétiques.


En 1859, tout ce que l’on pouvait craindre de pire était une mise hors service des télégraphes pendant un ou deux jours tandis que les observateurs des îles tropicales ont pu admirer des phénomènes inouïs dans le ciel.


Les conséquences colossales d’une tempête solaire sur nos sociétés technologiques


Mais à notre époque moderne il en irait bien autrement. Les pannes en cascade des lignes à haute tension et transformateurs électriques intercontinentaux priveraient la Terre d’électricité pendant des semaines, voire des mois avant que les ingénieurs puissent réparer les avaries… La navigation aérienne et par bateau serait privée de GPS, les satellites seraient mis hors services, les réseaux bancaires et financiers s’arrêteraient de fonctionner, avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer pour le commerce. Bref : un scénario catastrophe à l’ère du tout électronique et informatique.


Selon un rapport de 2008 de la National Academy of Sciences, un évènement solaire exceptionnel comme il en est recensé tous les cent ans pourrait avoir un impact économique égal à l’ouragan « Katrina » puissance 20 !

A ce titre, l’astronome Mike Hapgood, chercheur au Rutherford Appleton Laboratory, en Angleterre met en garde les dirigeants du monde dans un article paru dans la revue Nature en avril 2012. Selon lui, des tempêtes solaires d’une intensité équivalente à celles qui se sont déjà produites ces 200 dernières années pourraient priver des régions entières d’électricité pendant plusieurs mois. L’astronome cite notamment une étude américaine de 2009 qui estime qu’un black-out géant pourrait coûter 2 000 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis, en raison des réparations qui nécessiteraient 4 à 10 ans de travaux, sans parler du manque à gagner.

Et un tel épisode ne serait que peu de chose face à une tempête solaire 20 fois plus puissante, comme celle qui pourrait s’être abattue sur Terre en l’an 774, selon le cosmologiste Adrian Melott, de l’Université de Lawrence (Kansas – Etats-Unis), et Brian Thomas, astrophysicien à l’Université Washburn de Topeka (Kansas – Etats-Unis). A l’époque, l’événement n’a pas été catastrophique, vu l’absence de technologies, « mais dans notre cas, les victimes se compteraient par centaines de millions et l’Humanité ferait un bond en arrière de 150 ans » souligne Adrian Melott.

Plus proche de nous, le 23 juillet 2012, un nuage de plasma a été éjecté du Soleil directement vers l’orbite de la Terre, à la vitesse impressionnante de 3 000 km/s, c’est quatre fois plus que des éruptions solaires classiques ! Heureusement, notre planète n’a pas croisé cette puissante éjection de masse coronale (CME) qui était comparable à l’évènement de Carrington… Les dégâts auraient été « significatifs » indique la NASA.

Si la probabilité de prédire une éruption majeure un jour à l’avance ne dépasse pas 40%, nous avons quelques moyens d’atténuer les effets d’une tempête solaire majeure grâce à des protections intégrées et des mises hors tension automatiques des réseaux.

Anticiper et suivre les tempêtes solaires

Alors que les décideurs se réunissaient pour prendre conscience des risques, non loin de là, les chercheurs de la NASA tentent activement de les circonscrire : « Nous sommes désormais capables de suivre la trajectoire des tempêtes solaires et leur progression vers la Terre en 3D, » rapporte Michael Hesse, intervenant au forum et directeur du GSFC Space Weather Lab. « C’est l’amorce d’un système opérationnel d’alerte aux catastrophes climatiques provenant de l’espace en vue de la protection des réseaux électriques et des infrastructures de haute technologie en cas d’activité solaire intense. »

Le modèle est réalisé à partir de données collectées par une flotte de satellites de la NASA en orbite autour de la Terre. Les analystes du laboratoire alimentent une base de données stockée dans des super ordinateurs qui traitent les données. Quelques heures après une éruption majeure, les ordinateurs produisent un film en 3D montrant la trajectoire de la tempête, quels planètes et satellites seront touchés et quand. Ce type de « prévisions interplanétaires » est sans précédent dans la courte histoire de la climatologie spatiale.

« Nous vivons une époque privilégiée de la climatologie de l’espace, » note Antti Pulkkinen, chercheur au laboratoire climatologique de l’Espace Space Weather Lab. « Le développement récent de modèles scientifiques basés sur la physique nous permet d’anticiper ces cataclysmes. »

Certains de nos modèles informatiques sont tellement pointus qu’ils peuvent anticiper la pénétration dans le sol terrestre de courants électriques générés par une éruption solaire. L’enjeu est de taille pour les transformateurs électriques et le projet expérimental « Solarn Shield » dirigé par le Dr Pulkkinen a pour mission d’identifier les transformateurs les plus menacés par chaque éruption solaire. « Il suffit de déconnecter pendant quelques heures tel ou tel transformateur à haut risque pour prévenir des pannes qui peuvent durer plusieurs semaines et plonger dans le noir un continent entier, » souligne le Dr Pulkkinen.

Un autre intervenant au SWEF, le Dr John Allen du Directorat de la Mission opérations spatiales de la NASA, a mis en lumière les risques pris par les astronautes face aux intempéries de l’espace. « Si personne n’est à l’abri de ces risques, les astronautes sont en première ligne et sont exposés à des niveaux de radiation quatre fois plus élevés que les travailleurs du nucléaire sur Terre, » a-t-il dit. « Il s’agit d’un risque professionnel très élevé. »

La NASA consigne scrupuleusement les dosages accumulés par chaque astronaute au cours de sa carrière. Chaque décollage, chaque sortie dans l’espace, chaque destruction solaire sont enregistrés. Lorsqu’un astronaute atteint des niveaux proches de la limite… Il ou elle peut se voir interdire de quitter la station spatiale ! L’exactitude des alertes aux tempêtes de l’espace peut permettre de contrôler ces expositions, par exemple en reprogrammant les sorties dans l’espace lorsqu’il existe un risque d’éruption solaire.

Le Dr Allen s’est aussi prononcé pour un nouveau type de bulletin météo : « Les messages du type ‘RAS’. Outre une information sur les périodes pendant lesquelles il faudrait s’abstenir de sortir, on aimerait connaître celles qui sont sans danger. Il s’agit de nouvelles perspectives pour les climatologues de l’espace : prévoir non seulement les périodes à haut risque d’éruption d’une tâche noire mais aussi les périodes sans risque. »

Le SWEF a un rôle pédagogique clé dans la création des conditions d’une bonne anticipation des tempêtes solaires. C’est ce que soulignent le Dr Lika Guhathakurta et son collègue Dan Baker de l’Université du Colorado dans un édito du New York Times en date du 17 juin 2011 : « Les alertes météo de l’espace c’est bien … expliquer ce qu’elles veulent dire et comment y réagir c’est mieux »

Suivi des cycles solaires

Les cycles solaires sont déterminés par le nombre de taches solaires présentes sur la surface du Soleil.

Le cycle solaire 24 est le 24e cycle solaire depuis 1755, date du début du suivi intensif de l’activité et des tâches solaires. Il a débuté le 4 janvier 2008 et devrait prendre fin vers 2021.

Ce cycle semble être celui avec le plus faible nombre de tâches solaires enregistrées depuis 1750.

 Nombre de taches solaires depuis 1700. Crédit : SILSO data/image, Royal Observatory of Belgium, Brussels

Note: 1. Le cycle solaire de 1859 (le cycle solaire 10) était un cycle faible, typique des cycles solaires du 19e siècle. Ces cycles étaient largement inférieurs à la moyenne des cycles solaires de l’ère spatiale, qui étaient des cycles intenses. Le cycle solaire 24, celui que nous traversons actuellement, présente un nombre de tâches noires en régression, proche de celui du cycle 10. La sortie du cycle est attendue pour 2021, un moment où les tempêtes solaires sont les plus puissantes.

Source: notre planète info 

*** Cette Explosion solaire attendue est appelée " The Killer Shot " par la NASA .