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mercredi 11 mars 2015

Abeille : l'hécatombe continue (la mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers)

                                                                         
Abeille : l'hécatombe continue (la mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers)


Un désastre. Apicultrices à Richemont (Charente), Isabelle Geay et Isabelle Garnier oscillent entre la tristesse et la colère. À la sortie de l'hiver, la première a découvert une mortalité de 100 % dans ses six ruches, en contrebas de sa maison. Seulement 9 des 27 ruches de la deuxième, semées autour de Cognac (Charente), sont encore actives, mais fragiles.


Les malheurs des abeilles ne sont pas nouveaux. « Il y a vingt ans, on posait un rucher au fond du jardin, sans s'en occuper, on récoltait 80 kg de miel.Aujourd'hui, si on arrive à 12 kg, on est content », relève Isabelle Garnier. Mais l'ampleur de cette mortalité hivernale, habituellement située autour de 5 %, est inédite. Le phénomène n'est pas isolé. Adhérente du syndicat apicole de Charente-Maritime, Isabelle Geay participait le 28 février à une réunion lors de laquelle de nombreux collègues ont fait le même constat : l'un a perdu 25 ruches sur 45, un autre, sur l'île d'Oléron, 75 % de ses 80 ruches...

Dans la foulée, le président Christian Giraudet a envoyé un courrier d'alerte à la Direction départementale des populations, ainsi qu'à la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal et celui de l'agriculture, Stéphane Le Foll.

 

Les pesticides suspectés

La filière en est au stade du recensement et des analyses. Les symptômes sont curieux. Isabelle Geay a retrouvé des ruchers disposant de larges réserves de nourriture, mais il ne restait qu'une poignée d'abeilles mortes. Pas de cadavres non plus au pied de leur logis. Les insectes se sont évanouis dans la nature, y compris certaines reines qui, normalement, ne quittent jamais leur nid.Isabelle Garnier en montre une, décédée à six mois, alors que sa durée de vie devrait être de trois ans. Cette longévité atteignait cinq ans il n'y a pas si longtemps. « On est extrêmement soigneuses dans nos pratiques. La seule variable qui a changé c'est l'apparition, il y a une dizaine d'années, des pesticides néonicotinoïdes, neurotoxiques et perturbateurs endocriniens qui enveloppent les semences. Les abeilles perdent la boule, c'est un peu comme si elles étaient atteintes de la maladie d'Alzheimer », pointe Isabelle Garnier.

Dans son courrier, Christian Giraudet s'interroge
sur un lien avec un traitement des pucerons sur les blés et contre la cicadelle dorée, dans les vignes. « Je ne veux pas rentrer dans le schéma des "pauvres" apiculteurs contre les agriculteurs. Ils sont les premiers touchés par les traitements. On ne parle pas du miel qu'on met sur la tartine, on pourra toujours le remplacer par de la confiture. Mais la floraison arrive dans un mois, qui va polliniser tout ça ? Est-ce qu'on va manger des cerises, des prunes, des poires cette année ? », interpelle Isabelle Garnier, qui souligne aussi le rôle « irremplaçable » des antiviraux fabriqués par les abeilles dans la médecine moderne.

Pour Isabelle Geay, l'hécatombe apicole pourrait venir « d'un effet d'accumulation des pesticides ». Elle déplorait déjà une perte à la base, puisqu'elle ne disposait que de 27 essaims assez forts pour passer l'hiver, sur un potentiel de 50 ruches.

« La durée de vie d'une abeille d'hiver est passée de 200 jours à 160. Le cycle annuel est cassé. Et, sans pollen, on n'aura pas de couvains. On est sur un fil. Aujourd'hui, on ne peut pas se taire. La solution est politique », insistent les apicultrices. Isabelle Geay formule un conseil : « Faites des réserves de miel, il va coûter cher cette année... »

 

Source: wikistrike.com

 

Les abeilles sont importantes pour polliniser les fleurs des cultures, autant importantes que le plancton dans les océans qui sont le début de la chaîne alimentaire. Le danger est la disparition de ces espèces qui entraînerait de graves conséquences sur nos moyens de s`alimenter. L`océan Pacifique qui est techniquement " mort " est une preuve de la diminution du plancton et nous assistons à la mort de millions de poissons sur les rives. Certe, il y a d`autres facteurs qui empoisonnent la vie marine; méthane, radioactivité de Fukushima et la pollution humaine pour en nommer quelques-uns. - Opinion personnelle

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