La mise en scène est presque parfaite : vendredi 7 septembre, les forces égyptiennes ont frappé un camp d’entraînement de terroristes armés en Libye, en réponse à une attaque contre un bus transportant des coptes, attaque revendiquée par Daech qui a fait au moins 29 morts. « L’Égypte n’hésitera pas à frapper les camps d’entraînement terroristes partout sur son sol comme à l’étranger », a déclaré le président Abdel Fattah al-Sissi.
Dans la même journée, à une heure tardive, le gouvernement d’union nationale libyen [GNA], via son Premier ministre pro-Occident, Fayez al-Sarraj, téléphone à Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence algérienne pour demander à Alger d’intervenir, alors que des combats d'une violence inouïe font rage à Tripoli où 52 miliciens pro-GNA ont été tués. À peine deux jours après ce concours de circonstances, le général Haftar accuse l'armée algérienne d'incursion en territoire libyen et menace d'attaquer militairement l'Algérie. Le maréchal autoproclamé libyen accuse l'Algérie “d’exploiter la situation sécuritaire en Libye pour envoyer des troupes sur son territoire” et dit être prêt à entrer en guerre contre Alger, rapporte le samedi 8 septembre Al Jazeera.
“En temps de guerre, on ne permet à personne de s’approcher de nous. Les Algériens ont profité de l’occasion et ont pénétré sur le territoire libyen. J’ai envoyé le général Abdelkrim à Alger pour leur dire que ce qu’il s’est passé n’est pas fraternel”, a déclaré Haftar qui domine l’est libyen, lors d’une réunion. Le général Haftar a menacé de “déplacer en quelques instants la guerre en Algérie”. Selon lui, les autorités algériennes l’ont rassuré que “ce qui s’est passé était une démarche individuelle qui va se terminer dans une semaine”.
Selon Haftar, l’envoyé spécial libyen aurait été prévenu par les autorités algériennes qu’il s’agissait d’une “démarche individuelle, qui serait corrigée dans la semaine”, ajoutant que les autorités algériennes s’excusaient. Aucune information ni communiqué n’ont fait part de cet “incident” du côté algérien, qu’il soit diplomatique ou militaire. Le plus étonnant reste que les milices de Haftar n’opèrent que dans l’Est libyen, très loin des frontières algériennes.
Selon Middle East Eye citant un cadre des services de renseignements algériens, l’Algérie se préparait depuis quelques semaines à une détérioration de la situation en Libye. « Nous pensons que même s’il n’y avait pas eu cette attaque contre les coptes, l’Égypte se préparait à frapper. L'attentat de vendredi n'était qu'un prétexte », souligne ce responsable du renseignement algérien en évoquant la récente visite (en mai) du chef d’état-major des forces égyptiennes, Mahmoud Hijazi, dans l’Est libyen où il s’est entretenu avec Khalifa Haftar.
Toujours selon cette source, le chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd-Salah, a tenu une réunion importante avec les forces spéciales à Biskra (sud-est algérien) où il aurait exprimé ses craintes d’une « guerre » en Libye. « Il s’est aussi rendu à la frontière avec la Libye à deux reprises en quelques semaines pour des manœuvres militaires », ajoute Middle East Eye. Selon des experts, les autorités d'Alger sont loin d'être surprises, elles qui ont procédé depuis déjà plusieurs semaines à des remaniements substantiels au sein de l'armée pour faire face à toute éventualité.
Toujours selon cette source, le chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd-Salah, a tenu une réunion importante avec les forces spéciales à Biskra (sud-est algérien) où il aurait exprimé ses craintes d’une « guerre » en Libye. « Il s’est aussi rendu à la frontière avec la Libye à deux reprises en quelques semaines pour des manœuvres militaires », ajoute Middle East Eye. Selon des experts, les autorités d'Alger sont loin d'être surprises, elles qui ont procédé depuis déjà plusieurs semaines à des remaniements substantiels au sein de l'armée pour faire face à toute éventualité.
Source: parstoday.com
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