heures après le raid aérien israélien contre une base militaire syrienne dans la banlieue de Palmyre, Israël est toujours en état de choc. La presse israélienne regorge de commentaires qui évoquent tous la fin de la suprématie "de l'Armée de l'Air" israélienne dans la région. Mais outre cet aspect, il existe d'autres dimensions de la riposte de la DCA syrienne aux frappes d'Israël.
Ron Ben-Yishai, expert en questions militaires et sécuritaires au journal Yediot Aharonot relève surtout les " missiles qui ont servi à la riposte syrienne et ont provoqué la chute de l'un des quatre chasseurs israéliens ": " Assad semble avoir une totale confiance en soi. Si cette fois, il a riposté au raid israélien, c'est parce qu'il avait l'aval de Poutine. Et d'ailleurs pour la première fois, le régime syrien a tiré des missiles S200 en direction des avions israéliens" , avions qui selon l'Israélien devaient bombarder des "missiles de longue portée du Hezbollah."
Pour justifier les frappes israéliennes qui se sont avérées un véritable fiasco et qui ont provoqué même une convocation de l'ambassadeur israélien au ministère russe des Affaires étrangères, Ben-Yishai a prétendu : " Une usine est située à proximité d'Al Safira dans le sud-est d'Alep. C'est une usine qui fabrique des missiles Scud-D d'une portée de 700 kilomètres". L'expert israélien se sentait particulièrement gêné de reconnaître que "le régime syrien utilise les missiles de fabrication russe S200, capables de traverser des distances de plusieurs centaines de kilomètres" bien qu'ils ne soient pas aussi "performants que les S300 et les S400 que possède aussi le régime syrien".
Pour Ben Yishai, " l'emploi par le régime syrien des S200 pour riposter contre Israël marque un tournant : la présence russe et iranienne et la victoire à Alep ont permis à Assad d'avoir recours aux armes stratégiques contre ses ennemis et n'avoir plus aucune peur".
Ben Yishai a avoué l'incapacité d'Israël à riposter " à la riposte syrienne" puisque cette fois Moscou s'est pleinement engagé aux côtés de Damas : " le tir des S200 russes alors que les avions israéliens se trouvaient loin du territoire syrien est un avertissement. Tout peut basculer en l'espace de quelques secondes et une vraie confrontation pourrait avoir lieu"
Un autre journal israélien, Haaretz, estime de son côté que " Bachar al-Assad tente de changer les règles du jeu de façon pas trop criante". Le journal écrit : "Il est peu probable qu'Assad veuille impliquer Israël dans la guerre où de nombreuses parties sont présentes. .. mais il y a une nouveauté qui est fort dangereuse. Un missile antimissile syrien a pénétrée dans l'espace aérien israélien, un missile qui aurait pu provoquer des dizaines de morts, s'il s'écrasait sur le sol". Israël prétend avoir abattu le missile antimissile syrien, via son bouclier antimissile Arrow.
"Mais une chose est sûre : en ripostant au raid aérien israélien, Damas et ses alliés ont fait passer un message à Israël: la politique de retenue adoptée par Damas face à Tel-Aviv n'est plus d'actualité et Israël devra choisir : viser les positions du Hezbollah en territoire syrien ou se préparer à une intervention plus large dans la guerre en Syrie".
Source: parstoday.com
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