L’Iran est prêt à coopérer avec la Russie, la Chine et
l’Inde sur le sujet du bouclier antimissile de l’OTAN et des menaces émanant de
l’Alliance, a dit le chef du ministère de la Défense iranien Hossein Dehghan à
Moscou.
«Je voudrais exprimer mon soutien à l’idée d’une coopération
multiforme dans le domaine de la défense entre la Chine, l’Iran, l’Inde et la
Russie pour contrer l’expansion de l’OTAN à l’est, et l’installation de son
bouclier antimissile en Europe», a dit Hossein Dehghan jeudi lors d’une
conférence internationale sur la sécurité à Moscou.
Malgré l’accord sur
le programme nucléaire de Téhéran, les Etats-Unis projettent toujours
l’installation de nouveaux complexes antimissiles en Europe. Leur déploiement
est justifié par une prétendue menace émanant de «l’Iran nucléaire» - ce
prétexte que Moscou considère être un «conte de fées».
«La menace que
pose aux pays de l’OTAN la prolifération des missiles balistiques continue de
s’accroître… le cadre de l’accord [sur le programme nucléaire iranien] ne change
pas ce fait», a dit la porte-parole de l’OTAN Oana Lungescu à l’agence
Sputnik.
Selon la Russie, les plans de création du bouclier antimissile
restent toujours en vigueur parce que «le Système de défense antimissile ne
portait jamais sur la question de l’Iran».
«Cela ressemble à une preuve
supplémentaire démontrant que la «menace iranienne» n’est en fait qu’un écran de
fumée, alors que le vrai objectif est la création d’un programme antimissile
avec un objectif totalement différent», a écrit le ministère russe des Affaires
étrangères.
Les Etats-Unis soutiennent depuis des années que le système
antimissile sert à la protection contre les missiles de potentiels «pays
voyous», tels que la Corée du Nord et l’Iran. Moscou se prononce résolument
contre les projets unilatéraux de l’OTAN, évoquant des menaces pour sa sécurité
nationale. La Russie a proposé de son côté la création d’un système conjoint,
mais Washington a rejeté cette proposition.
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