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vendredi 11 mai 2018

L" attaque israélienne contre des sites iraniens, prélude à une grande guerre?


L’attaque israélienne contre des «sites militaires iraniens» est déjà considérée comme la plus importante depuis la guerre du Kippour. De leur côté, les Iraniens ont déclaré que leurs militaires n'avaient pas attaqué le plateau du Golan.
D'après les renseignements du ministère russe de la Défense, plus de 20 avions israéliens ont participé au raid contre la Syrie en tirant près de 60 missiles, dont près de la moitié a été abattue par la défense antiaérienne syrienne, écrit le site NTV. Israël affirme que seulement 4 chasseurs ont participé à l'attaque, que 20 missiles ont été tirés et que tous ont atteint leur cible. Tsahal aurait agi ainsi, selon Israël, pour riposter au bombardement du plateau du Golan depuis le territoire syrien.
Mais les responsables iraniens ont annoncé que leur pays n'était pas du tout impliqué dans cet incident. Le représentant du comité iranien de la sécurité nationale Hassan Beigi a même accusé Israël de «mensonge» et déclaré que c'était justement la Syrie qui avait «riposté aux nombreuses attaques».
Israël aurait informé le QG russe du raid à venir. Il est évident que la Russie ne souhaite pas l'escalade du conflit syrien. La situation dans la région s'est significativement aggravée après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord nucléaire avec l'Iran, à laquelle a contribué en partie le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a présenté la veille des documents qui confirmeraient les plans de Téhéran de développer des armes balistiques nucléaires. Ces documents étaient anciens et pas du tout convaincants, mais ils ont suffi au Président américain parce que la position d'Israël coïncidait avec son point de vue concernant l'Iran. Ni Macron ni Merkel n'ont réussi à faire changer d'avis Trump malgré leurs efforts.
Aujourd'hui, Washington évoque de plus en plus la nécessité de changer le régime à Téhéran, et n'écarte pas la possibilité de recourir à la force pour atteindre cet objectif. Il est tout à fait possible que l'armée israélienne se charge de la reconnaissance par le feu — et donc que les provocations continueront. En reconstituant la chronologie des événements récents, tout a commencé par l'attaque de l'armée de l'air israélienne contre la banlieue de Damas soi-disant pour riposter aux prétendues incursions de forces pro-iraniennes. Les Iraniens (s'il s'agit d'eux) ont immédiatement frappé le Golan et les Israéliens ont de nouveau attaqué la Syrie.
A ce rythme-là, la situation pourrait dégénérer en grande guerre. Si les deux plus puissantes armées de la région s'affrontaient, le résultat pourrait être déplorable. Une nouvelle fois seront touchés les Syriens qui vivent entre deux feux et tous les pays de la région seraient affectés, y compris le Liban. Des dizaines de milliers de personnes seront tuées, mais peut-être que cela s'inscrit dans les plans de Washington qui cherche aujourd'hui un prétexte pour régler définitivement le problème nucléaire iranien.
Source: sputniknews.com

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