Syrie: La Russie qui déploie ses avions et l'Iran empêche les USA de renverser Assad
28 avions russes en Syrie
La Russie a déployé 28 avions de combat en Syrie, ont confirmé lundi à l'AFP des responsables américains.
"Il
y a 28 avions russes de chasse et d'attaque au sol" déployés sur un
terrain d'aviation dans la province de Lattaquié (ouest de la Syrie), un
fief de Bachar al-Assad, a indiqué l'un de ces responsables sous
couvert de l'anonymat.
Un second responsable américain a également confirmé le chiffre de 28
appareils de combat, ainsi que la présence "d'une vingtaine"
d'hélicoptères russes de combat et de transport.
Ce responsable a également indiqué que la Russie opérait des drones au-dessus de la Syrie, sans donner plus de détails.
Depuis plusieurs semaines, Washington s'alarme du renforcement de la
présence militaire russe en Syrie, un soutien pour le régime du
président Bachar al-Assad.
Les Etats-Unis ont indiqué qu'une intervention directe des forces russes
pour soutenir le régime syrien risquait "d'attirer encore plus
d'extrémistes, d'enraciner Assad et de bloquer le chemin vers une
résolution du conflit".
Le Kremlin de son côté appelle à une coalition plus large contre le
groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui inclurait la Syrie et l'Irak.
Les
ministres de la Défense américain et russe, qui n'avaient encore jamais
eu de contact direct depuis l'arrivée d'Ashton Carter en février, se
sont parlé vendredi sur la Syrie.
Après
un tir d'obus dimanche sur le territoire de son ambassade à Damas,
Moscou a appelé à "des actions concrètes" en Syrie, accusant les
opposants au président syrien Bachar al-Assad d'en être responsables.
L'administration
de Barack Obama se trouve dans l'impasse des points de vue diplomatique
et stratégique, indique le The Wall Street Journal.
L'élargissement
de la coopération entre la Russie et l'Iran s'est converti en un
obstacle non-négligeable pour Washington dans ses efforts visant à
renverser le président syrien Bachar el-Assad, a rapporté le The Wall
Street Journal lundi.
"Selon
des personnalités officielles des Etats-Unis et des pays du
Proche-Orient, l'intensification de la coopération entre la Russie et
l'Iran, qui cherchent à aider le président Bachar el-Assad à maintenir
son contrôle sur le point d'appui dans la zone littorale, fait obstacle à
la réalisation des objectifs diplomatiques de Washington", fait savoir
le journal américain tout en expliquant que ces buts consistent avant
tout à démettre Assad.
Selon
le Wall Street Journal, le soutien accordé au président syrien par la
Russie et l'Iran "pousse l'administration d'Obama dans une impasse des
points de vue diplomatique et stratégique".
Ainsi,
Washington a réduit ses exigences et n'appelle plus à la démission de
Bachar el-Assad "avant que le processus de transfert du pouvoir ne soit
lancé dans le pays". En outre, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John
Kerry a déclaré le week-end passé que le président syrien pouvait jouer
un rôle dans la transition du pouvoir à un nouveau gouvernement, a
rappelé le journal.
Le
quotidien américain cite également une source qui estime que le
renforcement des positions russes en Syrie "pourrait contribuer au
règlement de la situation en Syrie par des moyens diplomatiques" selon
les conditions imposées par Moscou, et non pas par Washington.
Selon
le journal, des diplomates russes et iraniens, des généraux et des
stratèges militaires se sont rencontrés à Moscou à plusieurs reprises
afin de mener des négociations sur la protection éventuelle du président
syrien ainsi que sur le déploiement de troupes russes sur le territoire
du pays. Le Wall Street Journal souligne que la province syrienne de
Lattaquié, placée sous le contrôle d'Assad, est la zone principale de
coordination des actions conjointes.
Depuis
2011, la Syrie est déchirée par un conflit armé qui a fait plus de
250.000 morts. Début 2014, le groupe djihadiste Etat islamique a
commencé à intensifier son activité dans la région en cherchant à créer
un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son
contrôle.
Connu
pour sa cruauté extrême, le groupe Etat islamique est considéré comme
une organisation terroriste par de nombreux Etats et est accusé par
l'Onu, l'UE, les Etats-Unis ou encore la Ligue arabe, d'être responsable
de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, de nettoyage ethnique
et de génocide.
Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre ce groupe.
Source: wikisitrike.com
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