Si le congrès "tue cet accord", "nous aurons perdu quelque chose de plus
précieux, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique.
La crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international", a dit le
président dans un long discours mercredi défendant l'accord signé avec l'Iran à
la mi-juillet.
Obama brandit le spectre d'une guerre
L'alternative à l'accord sur le nucléaire iranien serait une nouvelle guerre
au Moyen-Orient, a encore mis en garde le président des Etats-Unis, exhortant le
Congrès, dominé par ses adversaires politiques, à ne pas torpiller le texte.
"Un rejet de l'accord par le Congrès laisserait toute administration
américaine absolument déterminée à empêcher l'Iran de se doter d'une arme
nucléaire face à une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis
pas cela pour être provocateur. C'est un fait", selon lui. La probabilité que les élus américains entravent ce texte historique est
faible. Mais les parlementaires sont en plein débat sur le sujet et une résolution de
désapprobation de l'accord sera probablement adoptée avant le 17 septembre. Le président pourra toutefois y opposer un veto qui ne pourra ensuite être
stoppé qu'à la majorité des deux tiers.
Pour appuyer son propos, il a invoqué le discours prononcé par son
prédécesseur John F. Kennedy dans la même enceinte universitaire en 1963. Le
président démocrate y avait prôné la paix avec l'Union soviétique face aux
craintes d'un conflit nucléaire.
M. Obama a aussi pointé du doigt les va-t-en guerre de l'administration
Bush.
"Beaucoup de ceux qui ont milité pour la guerre en Irak, font désormais
campagne contre l'accord sur le nucléaire iranien", a-t-il déclaré.
Obama critique envers "Israël"
Le débat sur l'accord de Vienne a considérablement refroidi les relations
entre les Etats-Unis et "Israël", qui prétend que sa sécurité est menacée. Barack Obama n'a pas ménagé son allié lors de son discours, désignant
"Israël" comme étant le seul « pays » à s'être publiquement exprimé contre
l'accord. "Toutes les nations du monde qui se sont publiquement exprimées, à
l'exception du gouvernement israélien, ont apporté leur soutien" au texte a
affirmé Barack Obama dont le discours était retransmis et traduit en hébreux à
la radio publique israélienne.
Il a promis d'être ferme à l'égard des Iraniens. Si l'Iran triche sur le
nucléaire "nous pourrons les attraper et nous le ferons", selon ses propres
termes. Enfin, il a concédé que la levée des sanctions laissait à Téhéran le champ
libre sur la gestion de son économie.
Une partie des fonds débloqués par la levée des sanctions sera consacrée à
des "activités terroristes" (allusion aux forces de résistance
anti-israélienne), a-t-il prétendu. Mais pour le président américain, l'essentiel de l'argent devra être consacré
par les autorités iraniennes à améliorer la situation de la population qui a
souffert de plusieurs années d'asphyxie économique provoquée par les sanctions
internationales. Même "un régime aussi répressif que l'Iran ne peut ignorer les espoirs"
suscités parmi la population, a-t-il déclaré.
Source: AFP
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