C'est évidemment le déploiement de batteries de missiles
Iskander à Kaliningrad qui a suscité le plus de craintes en Europe.
Ces
missiles "peuvent atteindre la moitié des capitales européennes, ils peuvent
atteindre Berlin", a déclaré jeudi à Bruxelles la présidente lituanienne Dalia
Grybauskaite, dénonçant une "démonstration de muscles et une agression".
Pour sa part, le gouvernement polonais estime que ces manœuvres visaient à
faire pression sur les Européens avant une réunion à Bruxelles sur les sanctions
en cours contre la Russie. Jeudi soir, les chefs d'Etat et de gouvernement des
28 se sont mis d'accord pour prolonger ses sanctions économiques jusqu'à la fin
de l'année.
L'Otan, et au premier chef les Etats-Unis, suivent
attentivement ces exercices. "Ce qui m'intéressait, c'était de voir qu'ils
peuvent déployer 30.000 personnes et 1.000 chars à un endroit très rapidement.
C'était sacrément impressionnant", a déclaré vendredi le général Ben Hodges,
commandant des forces terrestres de l'Otan, selon des déclarations de son
service de presse.
L'expert militaire indépendant Pavel Felguenhauer
estime pour sa part que le Kremlin étudie tous les scénarios, y compris celui
d'une détérioration de la crise en Ukraine où les Etats-Unis et les Occidentaux
"interféreront" militairement, poussant la Russie à se préparer à une
confrontation nucléaire.
Dans ce scénario catastrophe qui a tout de la
fiction, la Flotte du Nord de la marine russe devrait empêcher les sous-marins
américains et britanniques d'approcher de la mer de Barents où se trouvent les
sous-marins d'attaque nucléaires russes. L'armée russe "occuperait le nord de la
Norvège et l'Islande pour empêcher les Etats-Unis d'envoyer des renforts en
Europe au moment où des troupes russes occuperaient les pays baltes".
Source afp.com
|
Aucun commentaire:
Publier un commentaire