Alors que le spectre d'une guerre nucléaire avec la Corée du Nord s'est estompé ces dernières semaines, la Chine ne prend pas de risques, et avant les Jeux Olympiques d'hiver en Corée du Sud, le gouvernement chinois a déployé 300 000 soldats et plusieurs groupes de frappe mobiles à sa frontière bien gardée avec la Corée du Nord, un geste qui signale que Pékin se prépare tranquillement à une crise potentielle entre Kim Jong Un et les États-Unis dans les mois à venir. Selon les informations de la Corée du Sud, Chosun Ilbo, "la Chine se prépare à une guerre potentielle sur la péninsule coréenne en renforçant les défenses antimissiles près de la frontière avec la Corée du Nord", selon un rapport de Radio Free Asia. "Des unités militaires à Yanbian ont été déplacées de la province du Heilongjiang, ajoutant ainsi 300 000 soldats le long de la frontière." RFA a cité une source nord-coréenne en Chine que l'armée chinoise avait déployé à la fin de l'année dernière une autre batterie de défense antimissile dans une division blindée à Helong, à l'ouest de Longjing dans la préfecture autonome coréenne de Yanbian. Maintenant, il déploie des batteries de défense antimissile près des réservoirs nord-coréens par les rivières Apnok et Duman. La raison de l'augmentation de la présence des missiles est que les troupes chinoises dans la zone frontalière pourraient être balayées si le nord arrachait les rives des réservoirs ou si elles étaient détruites par des missiles ou des frappes aériennes, a ajouté la source. Le 24 janvier, l'agence de presse centrale de Taïwan a rapporté que la 78ème armée du Groupe, première unité militaire chinoise à traverser la frontière vers le nord en cas de guerre contre la péninsule coréenne, a été équipée de la plus récente missiles surface-air contre des avions et des missiles sud-coréens et américains.
Le déploiement annoncé intervient quelques jours avant le début des Jeux olympiques d'hiver de 2018 en Corée du Sud. Ce qui est curieux à propos de cette escalade, c'est que le régime de Kim Jong Un a tenté - du moins optiquement - de «dégeler» les relations avec Séoul, souhaitant une compétition «réussie» au gouvernement sud-coréen et espérant «atténuer les tensions militaires» alors que les jeux commencent. Dans un cas rare d'unité coréenne, la Corée du Nord et la Corée du Sud prévoient de participer aux cérémonies d'ouverture sous un «drapeau coréen unifié» et combineront leurs équipes féminines de hockey.
Pendant ce temps, Trump a été occupé à se chamailler sur Twitter et à comparer la taille des boutons nucléaires avec Kim Jong-Un, permettant aux tensions entre les deux nations nucléaires de se calmer ces dernières semaines, mais si la Chine sait quelque chose, cette tentative de détente ne durera pas longtemps.
Source: John Rolls / beforeitsnews.com
Adaptation: Benoît Godin
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