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mercredi 20 décembre 2017

Les États-Unis ont inventé un nouveau type de sanctions internationales


Nous vivons un moment historique - un nouveau type de sanctions internationales a vu le jour ce mercredi. Les droits d’auteur doivent en être attribués à la diplomatie américaine qui menace désormais d’utiliser sa bonne mémoire contre les adversaires des États-Unis.
 
Les États-Unis «mémoriseront les noms» de ceux qui soutiendront la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël, a déclaré la représentante des États-Unis auprès de l’Onu Nikki Haley.
«Tant que vous réfléchissez à votre vote, je veux dire que le Président et les États-Unis prennent ce vote personnellement. Le Président suivra attentivement ce vote. Il a exigé que je lui précise qui aura voté contre nous», a indiqué Mme Haley dans une lettre adressée aux membres de l’Onu, y compris aux délégations européennes, et citée par le journal The Guardian.
 
La diplomate américaine a plus tard écrit sur Twitter qu’on avait toujours appelé les Américains «à donner et à faire plus» sans toutefois préciser de quoi il était question ce qui leur permettait de compter sur un soutien international. 
 
​«Aux Nations unies, on nous demande toujours de faire plus et de donner plus. Voilà pourquoi nous ne nous attendons pas à des attaques de la part de ceux qui ont bénéficié de notre aide lorsque nous prenons une décision […] concernant l’emplacement de NOTRE ambassade. Jeudi, il y a un vote critiquant notre choix. Les États-Unis noteront les noms», a indiqué Mme Haley.
D’ailleurs, Mme Haley avait précédemment déclaré à maintes reprises que Washington agissait toujours uniquement dans les intérêts nationaux des États-Unis. 

Les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations Unies — qui n'a pas de veto — tiendront une session d'urgence jeudi prochain pour voter sur la résolution appelant les Etats-Unis à renoncer à leur décision sur Jérusalem. Le lundi 18 décembre, Washington a bloqué cette résolution au Conseil de sécurité.

«L’approche autoritaire de l'administration Trump à l'égard de la politique étrangère — souvent en violation du consensus international et des subtilités diplomatiques — a aliéné certains de ses alliés, même les plus proches», note The Guardian.

 

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