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mardi 20 juin 2017

ALERTE: CHASSEUR SYRIEN ABATTU PAR LES ETATS-UNIS : LA RUSSIE CONSIDÈRE DÉSORMAIS "COMME DES CIBLES" LES AVIONS DE LA COALITION


Après la destruction dimanche d'un chasseur syrien par un avion américain, la Russie a haussé le ton et brandi la menace d’une réplique, tout en annonçant la suspension de son canal de communication militaire avec les États-Unis. La coalition internationale se retrouve affaiblie : l’Australie a même décidé, ce mardi, de mettre fin à ses opérations aériennes en Syrie…
Circulez, il n’y a rien à voir. Du moins, officiellement. En annonçant ce mardi la suspension de ses missions aériennes en Syrie, l’Australie a évoqué une simple "mesure de précaution", mais sans donner la moindre justification à cette décision. "Les personnels des ADF (forces de défense australiennes, ndlr) suivent de près la situation aérienne en Syrie et une décision sur une reprise des opérations aériennes sera prise en temps voulu", s'est contentée d'expliquer la porte-parole australienne. Les observateurs n’ont toutefois pas tardé à faire le lien avec la récente dégradation des relations entre la Russie et les États-Unis. 
Le risque est accru lorsque les efforts de lutte contre des groupes terroristes ne sont pas associés à la recherche d'une solution politique.Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU.  Dimanche, l’armée syrienne avait affirmé que la coalition internationale avait abattu l'un de ses avions de combat alors "qu'il menait une mission contre Daech" dans la province de Raqqa (nord). En conséquence de quoi, Moscou a non seulement interrompu tout échange avec Washington en Syrie, mais a surtout menacé ainsi les Américains, par la voix du ministère russe de la Défense : "Les avions et les drones de la coalition internationale repérés dans le secteur seront suivis et considérés comme des cibles par les moyens terrestres de défense antiaérienne et par les moyens aériens." Une première.

Ce qui nous donne donc une sorte de guerre dans la guerre. Ou plutôt la rélévation au grand jour de celle-ci. Car ce n’est pas la première fois que l’implication de la Russie dans le conflit au côté du président syrien Bachar al-Assad pose problème. Le régime justifie en effet depuis de longs mois ses interventions et ses tirs par la lutte contre le terrorisme. Et, comme quasiment à chaque fois, la coalition rétorque que lesdites frappes ne visaient pas un fief de Daech, mais une base des Forces démocratiques syriennes, en lutte contre Bachar al-Assad. Sauf que cette fois, une ligne rouge pourrait avoir été franchie, alors que l'administration Trump se montre bien plus offensive que ne l'était celle de Barack Obama…

Lundi, Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU, a ainsi solennellement exprimé "une profonde inquiétude sur le risque d'une possible erreur de jugement ou d'escalade militaire en Syrie", parce que "le risque est accru lorsque les efforts de lutte contre des groupes terroristes ne sont pas associés à la recherche d'une solution politique"… "Nous voulons parvenir à une désescalade de la situation" mais "nous garderons toujours notre droit à l'autodéfense", a, pour sa part, indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, précisant tout de même que les États-Unis vont "travailler dans les prochaines heures sur le plan diplomatique et militaire pour rétablir" les communications avec la Russie.   Laquelle, de fait, se trouve plus jamais en position de force. Au sens premier du terme.

Source:  Hamza Hizzir/ lci.fr

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