Ebola: On le croyait éradiqué, mais il frappe de nouveau. L'état de l'infirmière en « nette » amélioration

 

Pauline CafferkeyPhoto Reuters

L'état de santé de l'infirmière britannique Pauline Cafferkey, contaminée puis déclarée guérie du virus Ebola en janvier avant d'être victime d'une rechute, s'est «nettement amélioré», a annoncé mercredi le Royal Free Hospital de Londres.

«Ces derniers jours, son état s'est nettement amélioré. Elle va beaucoup mieux maintenant», a déclaré le docteur Michael Jacobs.

 

«Pauline a souffert d'une méningite causée par le virus Ebola. Le virus est réapparu au niveau du cerveau et autour de la colonne vertébrale, causant la méningite», a précisé le spécialiste des maladies infectieuses, ajoutant qu'elle souffrait de «complications neurologiques graves liées à la méningite».

«Une longue convalescence l'attend et elle va rester parmi nous encore un moment», a-t-il ajouté. Lundi, l'hôpital avait annoncé que son état s'était «amélioré», le qualifiant de «sérieux mais stable», après avoir été jugé «critique» la semaine dernière.

 

L'infirmière de 39 ans a été admise dans cet établissement le 9 octobre après avoir été transférée par avion militaire de l'hôpital Queen Elizabeth à Glasgow, au Royaume-Uni. Originaire du sud de l'Écosse, elle avait été testée positive à Ebola fin décembre 2014, de retour d'une mission en Sierra Leone où elle travaillait pour l'ONG Save the Children. Elle n'avait pu recevoir le médicament expérimental ZMapp et avait accepté à la place de recevoir un traitement antiviral expérimental et du plasma sanguin prélevé sur une personne ayant survécu au virus Ebola.

 

L'infirmière avait été déclarée «complètement rétablie» le 24 janvier après avoir passé près d'un mois dans l'unité d'isolement du Royal Free Hospital. Selon Ben Neumann, de l'Université britannique de Reading, l'infirmière serait seulement le deuxième cas connu de réactivation de l'Ebola. Le premier pourrait avoir été un survivant dont l'œil était passé de bleu à vert, à cause d'une infection persistante due au virus.

 

L'épidémie récente d'Ebola en Afrique de l'Ouest a été la plus grave depuis l'identification du virus en 1976. Elle a fait plus de 11 000 morts sur plus de 28 000 personnes contaminées depuis décembre 2013.

 

Source: fr.canoe.ca