Le Conseil de sécurité de l’ONU a « condamné fermement » jeudi dans un communiqué « les récentes violences » en Haïti lors de manifestations contre une hausse du prix des carburants qui ont fait plusieurs morts.
S’ils reconnaissent « le droit de se rassembler pacifiquement », les membres du Conseil « condamnent tous les actes de violence et les attaques contre des civils », précise leur déclaration.
Le Conseil « appelle à l’arrêt de toute violence et que leurs auteurs soient traduits en justice », ajoute le communiqué. Il demande « le calme à toutes les parties en Haïti, qu’elles fassent preuve de retenue et qu’elles évitent tout acte contribuant à l’instabilité ».
Vendredi, les ministères haïtiens de l’Économie, des Finances, du Commerce et de l’Industrie avaient annoncé une augmentation des prix de l’essence de 38 %, celui du gazole de 47 % et celui du kérosène de 51 %, à compter du samedi 7 juillet à minuit.
En réponse aux violences, le premier ministre haïtien Jack Huy Lafontant annonce samedi «la suspension de la mesure d’ajustement des prix des produits pétroliers jusqu’à nouvel ordre».
Ce recul n’apaise pas la colère des manifestants, qui continuent de prendre d’assaut la rue. Samedi soir, le président haïtien Jovenel Moïse appelle la population à cesser les violences, rappelant qu’il avait «corrigé ce qu’il y avait à corriger».
Les rues de Port-au-Prince se sont alors hérissées de barricades, paralysant l’activité dans la capitale, qui a été la proie d’incendies volontaires et de pillages durant le week-end. Les violences ont fait plusieurs morts.
L’AFP rapporte ce jour-là qu’au moins trois personnes ont perdu la vie depuis vendredi dans les violences.
Environ 60 % des Haïtiens vivent avec moins de deux dollars par jour et cette majorité pauvre de la population est très sensible à la moindre variation des prix. Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain.
Source: journaldemontreal.com
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