Translate

mardi 28 janvier 2014

La Chine a testé une arme nucléaire supersonique



Il faut ici savoir lire entre les lignes pour bien comprendre. La pérennité des Etats unis repose en grande partie, voir en totalité, sur leur suprématie militaire et les avancées technologiques dont bénéficie cette dernière, et leurs pires craintes reposent sur une alliance chino-russe, raison expliquant (en partie) leur tentative avortée d’ingérence en Syrie, qui leur aurait fourni un pied à terre géo-stratégiquement bien situé.

A ces craintes vient s’ajouter le fait que leur quiétude militaire reposant sur leur système de défense antimissile vient d’en prendre un coup, puisque ces nouveaux missiles chinois les rendent désormais obsolètes ! De plus, la Banque Centrale de Chine a annoncé qu’elle cessait d’acheter du dollar américain (principalement lié à la dette des USA), vous imaginez bien qu’ils sentent leur navire prendre l’eau de toutes parts… Le veilleur

La Chine a testé pour la première fois la semaine passée un engin hypersonique volant à plusieurs fois la vitesse du son. Une tête nucléaire envoyée à de telles vitesses ne peut pas être interceptée, d’où l’inquiétude des États-Unis. C`est

une technologie destinée à permettre à l’avenir de frapper rapidement des cibles éloignées, a-t-on appris mercredi auprès du Pentagone. Avec cet essai, la Chine devient le deuxième pays après les États-Unis à mettre en oeuvre des vols expérimentaux de ces planeurs conçus pour voler à haute vitesse dans les hautes sphères de l’atmosphère terrestre pour atteindre des cibles à n’importe quel endroit de la planète.

« Nous sommes au courant de ce test de véhicule hypersonique mais ne faisons aucun commentaire », a confirmé à l’AFP le lieutenant-colonel Jeff Pool, un porte-parole du Pentagone. L’essai de cette arme expérimentale baptisée « WU-14 » s’est déroulé le 9 janvier. L’engin aurait volé à Mach 10, soit dix fois la vitesse du son, selon le site internet Washington Free Beacon, une information non confirmée par le Pentagone. La chaîne d’état China Radio International a cité sur ses ondes le porte-parole du Ministère chinois de la défense expliquant que « les recherches scientifiques et les expérimentations qui sont faites en Chine sont normales et ne visent aucun pays ni aucune cible ».
Il n’a cependant ni confirmé ni infirmé ce test. La montée en puissance militaire de la Chine ces dernières années s’accompagne de nouveaux équipements, comme des porte-avions et missiles balistiques anti-navires, et un accroissement des efforts de Pékin en matière de recherche. Dans son rapport annuel au Congrès sur l’armée chinoise publié en 2013, le Pentagone ne mentionnait les recherches chinoises en matière de vols hypersoniques que pour affirmer que l’Académie chinoise des sciences avait mis en oeuvre une « soufflerie hypersonique extra-large capable de reproduire des conditions de vol de Mach 5 à Mach 9 ».

Dans un communiqué, le président de la Commission des Forces armées à la Chambre des représentants, le républicain Buck McKeon, a fait part de son inquiétude. « Pendant que la succession des coupes budgétaires dans la défense sapent l’avantage technologique de l’Amérique, les Chinois et d’autres pays poussent en faveur d’une parité militaire avec les États-Unis. Dans certains cas, comme celui-ci, ils semblent passer devant nous » , dénonce ce promoteur d’importantes dépenses militaires. Les États-Unis ne sont pourtant pas en reste en matière de vols hypersoniques, auxquels ils ont consacré 200 millions de dollars en 2013. Ils ont aussi multiplié les vols d’essai ces dernières années.

Dans le cadre de son projet de « frappe mondiale rapide », le Pentagone teste ainsi le HTV-2, conçu pour voler à Mach 22 (27.000 km/h). Il teste également plusieurs autres démonstrateurs, dont le X-51, capable de voler à Mach 6 (7300 km/h) ou encore une bombe volante baptisée « Arme hypersonique avancée » (AHW).

Source letemps.ch

De son coté, la Voix de la Russie nous apporte quelques détails supplémentaires. La Russie a terminé les tests des ogives hypersoniques en 2005, dans le cadre du projet d’amélioration de la stabilité des forces nucléaires stratégiques russes face au bouclier antimissile américain. Apparemment, la Russie était le premier pays à se doter d’une ogive prête à être déployée. La Chine suit les traces du complexe militaro-industriel russe, mais avec un retard de plusieurs années.

Néanmoins, les tests démontrent que le déploiement des missiles balistiques intercontinentaux chinois avec des ogives de ce type est possible déjà dans un avenir prévisible. Une ogive hypersonique en vol ne peut être interceptée par aucun système de défense antimissile existant ou en projet. En commençant le déploiement des missiles, la Chine pourrait augmenter la fiabilité de ses forces nucléaires.

On peut supposer que dans les conditions actuelles, la Chine, à l’instar de la Russie et des États-Unis, ne se limite pas au développement des technologies hypersoniques pour sa triade nucléaire stratégique. Les États-Unis considèrent la possibilité d’utilisation de ses armes non-nucléaires dans ses systèmes de frappe conventionnelle rapide (Prompt Global Strike, PGS). La Russie mène aussi des travaux de développement de ses armes non nucléaires hypersoniques.

La création des armes hypersoniques non nucléaires permettra de porter le programme de lutte chinois contre les groupes aéronavals américains à un autre niveau. La Chine se déplace déjà dans cette direction pour la création des moyens de frappe puissants des porte-avions de l’ennemi, grâce à la création des missiles anti-navires DF- 21D. Ce missile complique la protection d’une escadre de porte-avions d’une frappe éventuelle. Si un missile de croisière hypersonique maniable sera utilisé comme un moyen d’attaque, la défense antimissile du porte-avions sera inutile et il va falloir changer les moyens de défense des missions militaires de toutes les flottes du monde.

Par Vassili KachineLa Voix de la Russie

Aucun commentaire:

Publier un commentaire