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vendredi 29 avril 2016

La Chine et la Russie condamnent le bouclier antimissile US en Corée du Sud

La Chine et la Russie ont déploré ensemble vendredi le déploiement annoncé d'un bouclier antimissile américain dans la péninsule coréenne, moins de 24 heures après le lancement avorté par Pyongyang de deux engins capables d'atteindre le territoire des Etats-Unis. En réaction à la série de tests menés par la Corée du Nord, Séoul et Washington sont en discussion pour l'installation en Corée du Sud d'un système de bouclier antimissiles THAAD (Terminal High Altitude Area Defence System), capable de détruire en vol les missiles nord-coréens. Pékin s'inquiète de ce nouveau déploiement à sa porte de la puissance américaine, avec laquelle il rivalise dans le Pacifique. "Nous sommes tous deux gravement inquiets du probable déploiement du système THAAD en Corée du Sud", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, en visite à Pékin "L'initiative va au-delà des besoins réels de défense des pays concernés", a estimé M. Wang, et "cela affectera directement la sécurité stratégique de la Chine et de la Russie, respectivement, s'il (le système) est déployé", a-t-il ajouté. Sergueï Lavrov a condamné l'utilisation des tests de Pyongyang comme un "prétexte" par Washington pour se doter d'une "défense antibalistique globale". La Corée du Nord a procédé jeudi au lancement de deux missiles de moyenne portée, essuyant un nouvel et double échec. Les Etats-Unis ont immédiatement demandé des consultations d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU. Le 15 avril, date-anniversaire du fondateur du régime Kim Il-Sung, le Nord avait déjà essuyé un revers en testant un missile Musudan, engin qui serait capable de frapper les bases militaires américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique. Mais samedi, la Corée du Nord a testé avec succès un missile tiré à partir d'un sous-marin, essuyant pour cela les critiques sévères du conseil de sécurité. "La situation actuelle dans la péninsule est sans aucun doute dans une période hautement dangereuse", a reconnu le chef de la diplomatie chinoise. Mais selon lui, l'application des dernières sanctions de l'ONU destinées à empêcher Pyongyang de maîtriser la technologie des engins balistiques est la clé pour l'obliger à revenir à la table des négociations. La Chine est le principal partenaire commercial de la Corée du Nord et ses approvisionnements sont vitaux pour la survie de ce Etat très isolé. La série de fiascos des essais balistiques nord-coréens survient au moment où le régime prépare un congrès de son parti unique, le premier depuis 1980, prévu à partir du 6 mai. Source: AFP

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