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vendredi 4 octobre 2019

Crise en Équateur, le chaos est total



En Equateur, le pétrole a de nouveau mis le feu aux poudres. Face aux grèves et aux blocages contre la hausse des prix des carburants qui paralysent le pays, le président Lenin Voltaire Moreno a décrété jeudi l'état d'urgence. Le jour même où les nouveaux tarifs à la pompe sont entrés en vigueur : le prix d'un « galon américain » (3,7 litres) de diesel a été augmenté de 1,03 à 2,30 dollars, celui d'un gallon d'essence, de 1,85 à 2,40 dollars.
Résultat : des heurts violents ont opposé manifestants et forces de l'ordre près du siège du gouvernement dans la capitale, Quito. « A ce stade, nous dénombrons 21 policiers blessés, 277 personnes arrêtées pour des actes de vandalisme », a affirmé dans la nuit le ministre de la Défense, Oswaldo Jarrin. Et 14 civils ont été blessés au cours des manifestations. Un peu plus tôt, la ministre de l'Intérieur, Maria Paula Romo, avait avancé le chiffre de 19 manifestants interpellés.



Elu en mai 2017, le président Moreno a prévenu les manifestants : « Il ne permettra pas qu'ils imposent le chaos. Cette époque est révolue », a-t-il lancé. Dans ce pays où le salaire moyen équivaut à 450 dollars par mois, les prix à la pompe sont un sujet sensible : entre 1996 et 2007, trois présidents ont ainsi été renversés par des grèves suscitées par des hausses de prix des carburants.

L'Équateur, le plus petit membre de l'Opep, est en crise depuis plusieurs mois. Le pays s'est endetté à la suite de la chute des cours du brut. Cette fois-ci, la rue a exprimé sa colère après que le gouvernement a supprimé, dans le cadre d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), des subventions pour le diesel et l'essence. Conclu en mars avec le président socialiste, cet accord prévoit un soutien financier de 4,2 milliards de dollars en échange d'un programme de réformes économiques sur trois ans. Il a conduit à une hausse des droits de douane pouvant atteindre jusqu'à 123 %.

L'état d'urgence peut durer 90 jours.

L'état d'urgence permet au gouvernement de Lenin Moreno de définir des zones de sécurité, suspendre ou limiter certains droits comme celui de libre circulation ou encore d'imposer la censure aux médias. La Constitution prévoit qu'il peut rester en vigueur 60 jours et être prorogée pour 30 jours supplémentaires. 

Les gens doivent prendre des chemins de terre pour se retrouver juste pour avoir de la nourriture. De plus, ce ne sont que les "riches" qui peuvent stocker, les pauvres seront écrasés par cela si quelque chose ne se fait pas.


Les taxis sont en panne, les familles sont séparées un peu partout, les travailleurs ne peuvent pas rentrer chez eux après le travail.

Bref, L’Équateur est en proie au chaos civique à une telle échelle que tout le pays est paralysé. Les aéroports sont fermés, les bus, les taxis et les trains ne fonctionnent pas. Les livraisons de vivres ne bougent pas et les gens manifestent dans les rues.

L'avenir s'avère très difficile.

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