Le nuage stellaire G2 sur le point d`être avalé par un trou noir
Personne ne sait véritablement quand le festin se produira.
Sagittarius A*, le trou noir supermassif tapi à 26 000
années-lumière de la Terre, au centre de notre galaxie, la Voie
lactée, devrait se délecter prochainement d'un énorme nuage de
gaz baptisé G2. Au printemps 2014, disent les dernières
estimations. À la fin de l'année 2013, disaient les précédentes.
Certains ont avancé la date du 28 mars 2014. Les signes avant coureur de l`arrivée de la vague de photons et de rayons X et Gamma sont un nombre plus élevé de tremblements de terre et possiblement de volcans. Fait à noter, le volcan Hekla est au code rouge et il y a des anomalies avec le super volcan Yellowstone. Voir les articles pour ces derniers.
Les astronomes, eux, ont déjà les yeux rivés sur le centre de
la Voie lactée. Depuis la découverte du nuage en 2011 par des
astronomes allemands, certains rêvent de se trouver aux premières
loges pour cet exceptionnel spectacle. Car il s'agirait du plus
gros repas du trou noir depuis des centaines d'années. "Tout
le monde a envie de voir ça, c'est un événement si rare", a
lancé l'Américaine Nathalie Dagenaar de l'université du
Michigan, enthousiaste, lors du dernier congrès de l'American
Astronomical Society. Pour l'occasion, l'équipe qu'elle dirige
s'est offert les
services du télescope Swift de la Nasa pour observer le trou
noir, tandis que d'autres chercheurs se concentreront plutôt sur
le comportement du nuage G2 depuis d'autres observatoires.
Mais, au fait, qu'est-ce qu'un trou noir ? Et comment se
forme-t-il ? À cette question, les scientifiques n'ont encore que
peu de réponses. D'autant que le terme générique pourrait
dissimuler, dans ses ténèbres, des réalités plus ou moins
diverses. Les trous noirs, au moins ceux dits stellaires, seraient
le résultat final de l'explosion d'une étoile massive ayant fini
par s'effondrer sur elle-même. Concernant les trous noirs
supermassifs, comme Sagittarius A*, la science est déjà nettement
moins au clair.
Pour l'heure, un trou noir est défini comme un corps céleste
si dense, si compact qu'au-delà d'une certaine limite appelée
horizon des événements, rien ne peut échapper au champ
gravitationnel qu'il engendre. Autrement dit, le monstre attire
tout ce qui s'approche d'un peu trop près de lui puis l'engloutit,
lumière comprise ! De sorte qu'il est impossible d'observer
directement un trou noir et encore plus de voir ce qui se trouve à
l'intérieur. Toutefois, lorsque de la matière est aspirée par
celui-ci, façon spaghetti (elle est longuement étirée), elle est
chauffée à des températures extrêmement élevées et émet une
quantité importante de rayons X que l'on peut en revanche
observer. Il y a aussi les rayons Gamma qui sont relâchés dans le
cosmos. Ces rayons sont plus dangereux que les rayons X. Ils
peuvent produire des dégâts similaires à ceux produits par les
rayons X et les autres
rayonnements ionisants, tels que brûlures
(effet
déterministe), cancers et
mutations
génétiques .
C'est tout l'intérêt d'un phénomène comme celui qui se
prépare. Les chercheurs veulent étudier la manière dont
Sagittarius A*, relativement calme comparé à d'autres trous noirs
du type supermassif, va dévorer le nuage G2 qui représente pas
moins de trois fois la masse de la Terre. Le plus souvent, ses
repas sont frugaux et donnent peu de grain à moudre aux
scientifiques, mais, si une grosse quantité de matière était
happée d'un coup, les choses pourraient être différentes. De là,
ils espèrent pouvoir déduire certaines propriétés de
Sagittarius A* et lever (peut-être) un coin de voile sur l'une des
plus grandes énigmes de l'univers.
Car si les trous noirs sont le plus souvent vus comme des
machines à détruire, ils rejettent aussi de la matière et les
astrophysiciens pensent qu'ils pourraient avoir joué un rôle
majeur dans l'évolution des galaxies. Reste que l'on ne sait pas
vraiment comment la rencontre de Sagittarius A* et de G2 va se
dérouler, le contenu exact du nuage étant inconnu. Si le nuage se
compose quasi exclusivement de gaz tel que de l'hydrogène, le
spectacle devrait être effectivement spectaculaire et de
relativement longue durée. Toutefois, s'il abrite une étoile
assez dense pour résister à l'appel du trou noir, Sagittarius A*
pourrait ne gober qu'une portion du nuage et le "feu
d'artifice" serait alors de moindre intensité.
* Sagittarius est situé au milieu de la Voie Lactée.
Source: lepoint.fr / Wikipédia
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