Il
faut ici savoir lire entre les lignes pour bien comprendre. La
pérennité des Etats unis repose en grande partie, voir en totalité,
sur leur suprématie militaire et les avancées technologiques dont
bénéficie cette dernière, et leurs pires craintes reposent sur une
alliance chino-russe, raison expliquant (en partie) leur tentative
avortée d’ingérence en Syrie,
qui leur aurait fourni un pied à terre géo-stratégiquement bien
situé.
A
ces craintes vient s’ajouter le fait que leur quiétude militaire
reposant sur leur système de défense
antimissile vient d’en prendre un coup,
puisque ces nouveaux missiles chinois les rendent désormais
obsolètes ! De plus, la Banque Centrale
de Chine a annoncé qu’elle cessait d’acheter du dollar américain
(principalement lié à la dette des USA), vous
imaginez bien qu’ils sentent leur navire prendre l’eau de toutes
parts… Le veilleur
La
Chine a testé pour la première fois la semaine passée un engin
hypersonique volant à plusieurs fois la vitesse du son. Une
tête nucléaire envoyée à de telles vitesses ne peut pas être
interceptée, d’où l’inquiétude des États-Unis. C`est
une
technologie destinée à permettre à l’avenir de frapper
rapidement des cibles éloignées, a-t-on appris mercredi auprès du
Pentagone. Avec cet essai, la Chine devient le deuxième pays après
les États-Unis à mettre en oeuvre des vols expérimentaux de ces
planeurs conçus pour voler à haute vitesse dans les hautes sphères
de l’atmosphère terrestre pour atteindre des cibles à n’importe
quel endroit de la planète.
«
Nous sommes au courant de ce test de véhicule hypersonique mais ne
faisons aucun commentaire », a confirmé à l’AFP le
lieutenant-colonel Jeff
Pool,
un porte-parole du Pentagone. L’essai de cette arme expérimentale
baptisée « WU-14 » s’est déroulé le 9 janvier. L’engin
aurait volé à Mach 10, soit dix fois la vitesse du son, selon
le site internet Washington Free Beacon,
une information non confirmée par le Pentagone. La chaîne d’état
China
Radio International
a cité sur ses ondes le porte-parole du Ministère chinois de la
défense expliquant que « les recherches scientifiques et les
expérimentations qui sont faites en Chine sont normales et ne visent
aucun pays ni aucune cible ».
Il n’a cependant ni confirmé ni infirmé ce test. La montée en puissance militaire de la Chine ces dernières années s’accompagne de nouveaux équipements, comme des porte-avions et missiles balistiques anti-navires, et un accroissement des efforts de Pékin en matière de recherche. Dans son rapport annuel au Congrès sur l’armée chinoise publié en 2013, le Pentagone ne mentionnait les recherches chinoises en matière de vols hypersoniques que pour affirmer que l’Académie chinoise des sciences avait mis en oeuvre une « soufflerie hypersonique extra-large capable de reproduire des conditions de vol de Mach 5 à Mach 9 ».
Il n’a cependant ni confirmé ni infirmé ce test. La montée en puissance militaire de la Chine ces dernières années s’accompagne de nouveaux équipements, comme des porte-avions et missiles balistiques anti-navires, et un accroissement des efforts de Pékin en matière de recherche. Dans son rapport annuel au Congrès sur l’armée chinoise publié en 2013, le Pentagone ne mentionnait les recherches chinoises en matière de vols hypersoniques que pour affirmer que l’Académie chinoise des sciences avait mis en oeuvre une « soufflerie hypersonique extra-large capable de reproduire des conditions de vol de Mach 5 à Mach 9 ».
Dans
un communiqué, le président de la Commission des Forces armées à
la Chambre des représentants, le
républicain Buck McKeon, a fait part de son
inquiétude. « Pendant que la succession des coupes budgétaires
dans la défense sapent l’avantage technologique de l’Amérique,
les Chinois et d’autres pays poussent en faveur d’une parité
militaire avec les États-Unis. Dans certains cas, comme celui-ci,
ils semblent passer devant nous » , dénonce ce promoteur
d’importantes dépenses militaires. Les États-Unis ne sont
pourtant pas en reste en matière de vols hypersoniques, auxquels ils
ont consacré 200 millions de dollars en 2013. Ils ont aussi
multiplié les vols d’essai ces dernières années.
Dans
le cadre de son projet de « frappe mondiale rapide », le Pentagone
teste ainsi le HTV-2,
conçu pour voler à Mach 22 (27.000 km/h). Il teste également
plusieurs autres démonstrateurs, dont le X-51,
capable de voler à Mach 6 (7300 km/h) ou encore une bombe volante
baptisée « Arme hypersonique avancée » (AHW).
Source
letemps.ch
De
son coté, la
Voix de la Russie
nous apporte quelques détails supplémentaires. La Russie a terminé
les tests des ogives hypersoniques en 2005, dans le cadre du projet
d’amélioration de la stabilité des forces nucléaires
stratégiques russes face au bouclier antimissile américain.
Apparemment, la Russie était le premier pays à se doter d’une
ogive prête à être déployée. La Chine suit les traces du
complexe militaro-industriel russe, mais avec un retard de plusieurs
années.
Néanmoins,
les tests démontrent que le déploiement des missiles balistiques
intercontinentaux chinois avec des ogives de ce type est possible
déjà dans un avenir prévisible. Une ogive hypersonique en vol ne
peut être interceptée par aucun système de défense antimissile
existant ou en projet. En commençant le déploiement des missiles,
la Chine pourrait augmenter la fiabilité de ses forces nucléaires.
On
peut supposer que dans les conditions actuelles, la Chine, à
l’instar de la Russie et des États-Unis, ne se limite pas au
développement des technologies hypersoniques pour sa triade
nucléaire stratégique. Les États-Unis considèrent la possibilité
d’utilisation de ses armes non-nucléaires dans ses systèmes de
frappe conventionnelle rapide (Prompt Global Strike, PGS). La Russie
mène aussi des travaux de développement de ses armes non nucléaires
hypersoniques.
La
création des armes hypersoniques non nucléaires permettra de porter
le programme de lutte chinois contre les groupes aéronavals
américains à un autre niveau. La Chine se déplace déjà dans
cette direction pour la création des moyens de frappe puissants des
porte-avions de l’ennemi, grâce à la création des missiles
anti-navires DF-
21D.
Ce missile complique la protection d’une escadre de porte-avions
d’une frappe éventuelle. Si un missile de croisière hypersonique
maniable sera utilisé comme un moyen d’attaque, la défense
antimissile du porte-avions sera inutile et il va falloir changer les
moyens de défense des missions militaires de toutes les flottes du
monde.
Par
Vassili Kachine
– La Voix de la Russie
Aucun commentaire:
Publier un commentaire