L'Otan
prend très sérieusement les menaces de Moscou qui s'est dit
mercredi prêt à intervenir si ses intérêts étaient menacés dans
l'est du pays.
La
menace est prise très au sérieux par l'Otan. Mercredi, le
secrétaire
général
adjoint de l'Alliance, Alexander Vershbow, a vivement condamné la
«rhétorique enflammée» de Moscou qu'il accuse de «travestir la
réalité en Ukraine».
«Le recours à des menaces voilées et le lancement de nouveaux
exercices militaires près de la frontière ukrainienne ajoute de la
tension à une situation déjà volatile, et viole l'esprit de
l'accord de Genève», estime Alexander Vershbow. Après quelques
jours d'espoirs d'apaisement avec la signature d'un
compromis international à Genève,
le ton est monté de nouveau entre Moscou et les Occidentaux qui
déploient leurs troupes près des frontières ukrainiennes.
Les
quatreavions de chasse que la France a mis à disposition de l'Otan
pour la surveillance de l'espace aérien des pays baltes seront
opérationnels dès dimanche. Ils opéreront depuis une base aérienne
située en Pologne. Paris avait proposé à la mi-mars de déployer
des Mirage 2000 ou des Rafale dans la région, la Lituanie, l'Estonie
et la Lettonie ne disposant pas de forces aériennes. Par ailleurs,
un avion radar Awacs français survole tous les trois jours la
Roumanie. Mais, pour l'instant, le chef d'état-major des armées, le
général Pierre de Villiers, a indiqué n'avoir pas été chargé
par le pouvoir politique de mettre en œuvre d'autres mesures de
soutien aux alliés de l'Otan.Autre signe de tension: au Royaume-Uni,
des avions de chasse ont été envoyés mercredi après que deux
appareils militaires russes aient été repérés approchant le
nord de l'Écosse, rapporte le ministère britannique de la Défense.
Washington
envoie des troupes
De
leur côté, les États-Unis sont passés à la vitesse supérieure
afin de rassurer ses alliés, voisins de l'Ukraine. Une compagnie de
130 soldats américains a atterri mercredi en Pologne. La veille,
Washington a annoncé l'envoi de quelque 600 militaires américains
pour des exercices en Pologne et dans les pays baltes. Ce premier
déploiement doit durer un mois, à l'issue duquel les troupes seront
ensuite remplacées par d'autres forces de l'US Army. Le porte-parole
du Pentagone a précisé qu'il s'agissait d'opérations «bilatérales»
de la part des États-Unis et non d'exercices de l'Otan, notant
cependant qu'il n'y avait eu aucune réticence exprimée de la part
d'autres membres de l'Alliance.
Mais
l'annonce de ce nouveau déploiement ne semble pas inquiéter outre
mesure Moscou. La Russie s'est dite prête mercredi à intervenir si
ses intérêts étaient menacés dans l'est de l'Ukraine, après la
relance d'une «opération antiterroriste» par Kiev contre les
séparatistes. «Si nos intérêts légitimes étaient attaqués
directement, comme par exemple ils l'avaient été en Ossétie du
Sud, je ne vois pas d'autre manière que de répondre, dans le
respect du droit international», a averti Sergueï Lavrov. Le
ministre russe des Affaires étrangères nie également la présence
de militaires ou officiers de renseignement russes en Ukraine et
affirme que les photos dévoilées cette semaine par les États-Unis
étaient «truquées».
Cet
avertissement vient en réponse à la relance de la part des
autorités ukrainiennes pro-européennes de l'«opération
antiterroriste», auparavant suspendue pour Pâques. Cette opération,
qui avait tourné à la déroute la semaine dernière, n'affiche pour
l'instant qu'un succès modeste: la «libération» selon Kiev de
Sviatoguirsk, une ville de 5.000 habitants où les habitants
incrédules n'avaient observé aucune occupation séparatiste.
http://www.liberation.fr/monde/2014/04/23/les-prix-nobel-de-la-paix-sont-ils-illegaux_1003004?xtor=rss-450
Source: Wikistrike
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