Le Chili a repoussé la « loi Monsanto » quelques heures avant le séisme!
Les
opposants aux brevetage du vivant viennent de remporter une première
bataille législative au Chili. Le gouvernement a annoncé le 17 mars
la suspension du projet
de loi de
protection des obtentions végétales, rebaptisé « loi Monsanto ».
Selon la présidente socialiste Michelle Bachelet, il s`agissait «
d’impulser la recherche et le développement de nouvelles variétés
végétales et d’améliorer
la productivité
agricole nationale »,
en protégeant davantage les obtenteurs de variétés. Comment ? Par
lamise en
place d’un
certificat d’obtention végétale, c’est à dire un droit de
propriété intellectuelle permettant au détenteur de la semence de
récupérer des « royalties » lors de l’utilisation de sa
variété.
Mais
un ample mouvement intitulé «
Yo
no quiero transgénicos en Chile
» (« Je
ne veux pas d’OGM au Chili »), appuyé par une trentaine
d’organisations paysannes et écologistes, se mobilisent depuis
plusieurs mois en faveur des semences libres de brevets et non
transgéniques. Leur manifeste exprime clairement le rejet du projet
de loi qui constitue selon eux une menace d’appropriation «
de toutes les semences natives et paysannes »,
et «
interdit l’échange de semences et le droit des paysans à disposer
librement du produit de leur récolte ».
Une pétition signée par plus de 2 millions de personnes a été
envoyée aux sénateurs. Sous la pression citoyenne, le gouvernement
a décidé de suspendre le projet, le temps de la réflexion.
«
La
société civile
Chilienne travaille désormais à l’élaboration d’une nouvelle
loi sur les semences qui permette d’avancer dans la direction de la
souveraineté alimentaire »,
relève
l’agence d’informations indépendante péruvienne Servindi. «
La réglementation doit permettre la commercialisation de semences
paysannes locales reconnaissant le rôle et l’autonomie des
communautés dans la préservation des semences traditionnelles pour
les champs et les potagers urbains ».
Les
propositions citoyennes avancées soutiennent le moratoire sur les
cultures transgéniques, exigent l’étiquetage des aliments
contenant des OGM et encouragent la tenue dans chaque région du
Chili de fêtes locales favorisant l’approvisionnement de la
population en aliments issus de l’agroécologie. Le calendrier des
discussions n’a pas encore été fixé, mais l’organisation
internationale Via Campesina déclare rester vigilante et mobilisée
aux côtés de la société civile Chilienne.
Source
Wikistrike
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