Un rapporteur de l’ONU accuse Israël de « nettoyage ethnique » Netanyahou réplique
Le
rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme
dans les territoires palestiniens occupés a accusé vendredi Israël
de pratiquer une forme de « nettoyage ethnique » à Jérusalem-Est
d’où, selon lui, les Palestiniens sont expulsés.
La
politique d’Israël
comporte « des caractéristiques inacceptables propres au
colonialisme, à l’apartheid et à un nettoyage ethnique », a
déclaré Richard Falk lors d’une conférence de presse.
Il
s’est exprimé alors que les négociations de paix sont dans
l’impasse et qu’Israël accélère les mises en chantier dans les
colonies ce qui, selon les Palestiniens, réduit leurs chances de
mettre un jour sur pied un État viable.
«
Tout ce qui permet d’agrandir des colonies et toutes les
démolitions de maisons sont une façon d’aggraver la situation (…)
et de réduire les perspectives de trouver une issue aux prétendues
négociations de paix », a estimé Richard Falk.
Aux
journalistes qui lui demandaient de préciser sa pensée, il a
répondu que 11 000 Palestiniens avaient perdu leur droit de
résidence à Jérusalem-Est depuis 1996 en raison des lois
israéliennes donnant la priorité aux juifs.
«
Ce chiffre de 11 000 ne représente que la partie émergée de
l’iceberg, car de nombreuses autres personnes sont confrontées à
des problèmes concernant leurs droits de résidence », a dit le
rapporteur.
Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahou a adressé dimanche ses félicitations
à l'armée après la mort de trois Palestiniens en Cisjordanie.
"Notre politique est de frapper ceux qui nous frappent et ceux
qui se préparent à nous frapper", a-t-il déclaré lors du
conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son
bureau.
Des
heurts sanglants ont éclaté samedi lorsque des soldats israéliens
sont venus arrêter à Jénine (nord de la Cisjordanie) Hamza Abou
al-Hija, 20 ans, membre de la branche
armée
du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et fils d'un important
dirigeant du Hamas emprisonné par Israël. Hamza Abou al-Hija ainsi
que Mahmoud Abou Zeïna, 19 ans, un combattant du Jihad islamique,
ont été tués lors d'échanges de tirs impliquant d'autres
Palestiniens.
Un
autre jeune
homme,
appartenant au Fatah, le mouvement du présidentMahmoud
Abbas,
qui contrôle les zones autonomes de Cisjordanie, a également trouvé
la mort au cours des affrontements, et 14 Palestiniens ont été
blessés, dont deux grièvement, selon des sources
médicales
et de sécurité palestiniennes. L'armée a justifié l'opération,
qualifiant Hamza Abou al-Hija de "bombe à retardement", et
affirmant que les soldats avaient ouvert le feu après que le jeune
homme a tiré et blessé légèrement deux Israéliens en tentant de
s'échapper.
Dans
un communiqué conjoint, les Brigades Ezzedine al-Qassam, les
Brigades Al-Qods (la branche militaire du Jihad islamique), et les
Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé issu du Fatah, ont
proclamé que "le sang des martyrs n'aurait pas été versé en
vain". Les trois groupes armés ont affirmé que "lesservices
de sécurité
palestiniens portaient une responsabilité dans ce crime",
dénonçant le "crime de coopération avec l'occupant, au prix
du sang des meilleurs fils de la résistance".
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