Ukraine: La guerre civile à Kiev... et dans le reste du pays!
L’assaut tant redouté par les
opposants ukrainiens se poursuivait, mercredi 19 février, au
lendemain de la journée la plus violente depuis le début de la
contestation.
A l’aube, les forces spéciales prenaient
position autour du centre de Maïdan, la place centrale et berceau
de la contestation, où étaient encore regroupés des manifestants.
Tout autour, des flammes et des barricades témoignaient du chaos
qui s’est déchaîné depuis près de 24 heures. Les autorités,
qui affirment contrôler la moitié de la place, ont limité la
circulation et fermé le métro afin d’empêcher l’arrivée de
renforts.
Les bilans varient encore en fonction des
sources. Officiellement, le pouvoir ukrainien parle de 25 morts –
9 policiers et 16 civils, la plupart par balles – et plus de 240
blessés. Un journaliste du quotidien ukrainien Vesti a
également été tué par des inconnus masqués à proximité de la
place.
Des blindés contre un mur de feu
L’offensive contre le camp des manifestants a
commencé en fin de journée, mardi. Trois blindés munis de canons
à eau, accueillis par des cocktails Molotov, des pierres et des
feux d’artifice, ont repoussé les protestataires. Des milliers de
policiers anti-émeutes – connus sous le nom des redoutés Berkout
– ont ensuite dépassé les barricades, usant de grenades
lacrymogènes et assourdissantes. Ils étaient suivis par des
policiers armés de fusils.
Pour se protéger, les manifestants ont dressé
un mur de feu. Derrière ce rideau de flammes, des opposants,
casqués, équipés de gourdins et de boucliers en métal semblables
à ceux des policiers, formaient une première ligne de défense. Un
activiste ukrainien a diffusé la vidéo ci-dessous, assurant que
les tirs venaient de civils – les « titouchkis » payés
par le pouvoir. Selon lui, deux personnes ont été touchées, dont
l’une mortellement. Tout cela se produit malgré l`ultimatum lancé
plus tôt dans la journée par le pouvoir pour mettre fin à
l’occupation d’un des bâtiments mis à disposition de l’armée,
la Maison des officiers, situé à proximité du Parlement, et où
gisent les corps de trois manifestants.
Viktor
Ianoukovitch menace les « criminels »
Le président Viktor Ianoukovitch, qui a reçu
plusieurs responsables de l’opposition après le début de
l’assaut, a menacé de « changer de ton » s’ils ne
prennent pas leurs distances avec les manifestants les plus
radicaux, notamment ceux d’extrême-droite du parti Praviy Sektor
(Secteur de droite).
Il a accusé certains manifestants d’avoir«
franchi les limites » en apportant des armes à feu sur
Maïdan. Qualifiant ces manifestants de « criminels », il
a assuré qu’ils seraient traduits en justice. « Il n’est
pas trop tard pour mettre fin au conflit », a-t-il assuré
Viktor Ianoukovitch.
Dans l’Ouest, des bâtiments officiels
pris d’assaut par les manifestants
Dans la soirée, des manifestants ont pris
d’assaut le siège de l’administration et de la police dans la
ville occidentale de Lviv. Environ 500 opposants ont investi
l’administration régionale, puis le siège de la police
régionale, sans rencontrer de résistance, après y avoir lancé
des pierres. Dans cette ville, à l’issue d’affrontements au
cocktail Molotov, qui ont mis le feu à des bâtiments militaires,
quelque 5 000 manifestants ont pris le contrôle des dépôts
d’armes.
Devant l’ampleur des violences, les États-Unis
et l’Union Européenne ont appelé les autorités à faire preuve
de retenue. Pour la Russie, ces violences sont avant tout la «
conséquence directe de la connivence de responsables politiques
occidentaux et des structures européennes qui ont fermé les yeux
(…) sur les actions agressives de forces radicales ».
Source : le monde Via : Wikibusterz
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