Les autorités se préparent à la possibilité d’un accident nucléaire grave
Les autorités se préparent à la possibilité d’un accident
nucléaire grave, par un Plan qui vient d’être publiée.
Eventualité à envisager : « Une zone de territoire peut se
trouver polluée pour plusieurs décennies et, dans certains cas,
n’autorisant pas la présence permanente de personnes ».
Un accident nucléaire grave est France est maintenant
officiellement reconnu comme une possibilité à laquelle il faut se
préparer : c’est le sens du "Plan
national de réponse ’Accident radiologique ou nucléaire majeur’
" publié le 3 février par le Secrétariat général de
la défense et de la sécurité intérieur.
On est surpris que la nouvelle ait suscité peu d’échos. Mais
c’est ainsi.
Ce plan, qui décline sur cent-dix-huit pages et huit scénarios
la conduite à tenir en cas d’accident grave, est une nouvelle
étape dans la lente reconnaissance de la vraisemblance du pire.
Tchernobyl, en 1986, n’avait pas fait broncher la nomenklatura
nucléariste.
Les choses ont commencé à changer à la suite de la submersion
partielle de la centrale du Blayais (Gironde), fin 1999 : la France
était alors passé à deux doigts d’une
catastrophe nucléaire.
La catastrophe de Fukushima, en 2011, allait encore faire avancer
la prise de conscience du danger. Le directeur de l’IRSN (Institut
de radioprotrection et de sûreté nucléaire), Jacques Repussard,
indiquait ainsi début 2012 : « Nous devons accepter que
l’impossible puisse se produire ».
« Un accident nucléaire non maîtrisé peut avoir des
conséquences, du fait des effets immédiats de l’accident (décès,
atteintes traumatiques, irradiation), mais aussi du fait des effets à
long terme qui peuvent conduire à augmenter le risque de survenue de
pathologies radio-induites (certains cancers par exemple); Une
zone de territoire peut se trouver polluée pour plusieurs décennies
et, dans certains cas, n’autorisant pas la présence permanente de
personnes ».
Les responsables politiques français devraient maintenant dire
clairement si le maintien de l’appareil nucléaire du pays mérite
qu’on prenne le risque de voir, comme en Biélorussie ou dans le
nord du Japon, des milliers de kilomètres carrés du pays interdits
à la vie humaine pour des décennies.
Extraits de Reporterre
Aucun commentaire:
Publier un commentaire