Situation chaotique en Irak, des gens fuient Badghad pour eviter l'arrivee du groupe islamiste sans pitie qui veut s'emparer de la ville.
Les djihadistes de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) sont à moins de 100 kilomètres de Bagdad, ont annoncé jeudi des officiels irakiens. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit à huis clos pour débattre de la situation irakienne.
La marche des djihadistes de l’EIIL vers Bagdad semble impossible à stopper pour les forces irakiennes. Le groupe, qui a pris mardi le contrôle de Mossoul, la deuxième plus importante du pays, de sa province Ninive et de plusieurs régions des provinces voisines de Kirkouk et Salaheddine, continue sa progression vers la capitale. D’après des responsables irakiens, les combattants se trouveraient désormais à mois de 100 kilomètres de la capitale, prenant au passage le contrôle de la ville Dhoulouiya à 90 km au nord de celle-ci.
Mercredi, dans un message traduit par le réseau de surveillance SITE, l’un des dirigeants de l’EIIL, Abou Mohammed al-Adnani, avait en effet appelé partisans et combattants à « marcher sur Bagdad » et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au centre du pays. Le groupe contrôle à présent de larges territoires qui s’étendent dans le nord de l’Irak et en Syrie avec des effectifs estimés entre 5.000 et 10.000 hommes dans chacun de ces pays. Des troupes réputées pour leur discipline et l’unité idéologique qui les unit. « Continuez à vous étendre. La bataille ne fait pas encore rage, mais elle fera rage à Bagdad et à Karbala. Mettez vos ceintures et soyez prêts », avait lancé l’homme dans son message.
D’après l’ambassadeur irakien en France, la progression des troupes de l’EIIL serait pour l’instant arrêtée. « Les forces spéciales ont été déployées et ont commencé à jouer leur rôle », a-t-il déclaré. Selon lui, l’armée irakienne tient toujours les deux « buts clés » qu’elle a fixé : la ville de Samara, au nord de Bagdad, et la grande raffinerie de Baïdji, au nord-ouest de Tikrit.
Jeudi soir, Barack Obama a enfoncé le clou affirmant ne « rien exclure » pour aider l'Irak. « Je n’exclus rien », a dit le président américain, prié de dire si les Etats-Unis pourraient procéder à des bombardements à l’aide de drones ou entreprendre toute autre action pour stopper les insurgés sunnites. S’exprimant devant les journalistes à la Maison Blanche, Barack Obama a également souligné que les Etats-Unis avaient intérêt à ce que les djihadistes ne s’implantent pas durablement en Irak. Il a ajouté que des actions immédiates, de court terme, devaient être lancées sur le plan militaire en Irak et que ses conseillers en matière de sécurité nationale examinaient toutes les possibilités. Les Etats-Unis sont prêts à s’engager militairement dès lors que leurs intérêts sont menacés dans le domaine de la sécurité nationale, a-t-il dit.
Extraits Source: leschroniquesderorschach.com
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