Le groupe terroriste Etat islamique (EI) est en train de libérer des prisonniers sur le territoire kurde. C’est ce que signale le Monitoring Service de la BBC. En Irak, le nombre d’attaques terroristes revendiquées par l’EI est tombé à 3 au cours des deux premières semaines d’octobre, contre près de 83 en moyenne mensuelle entre janvier et septembre.
Selon la chaîne de radio d’Etat britannique, la forte baisse de l’activité terroriste en Irak est le résultat des derniers événements survenus dans le nord de la Syrie. Le 9 octobre, la Turquie a lancé une offensive contre les Kurdes. [Sur la photo : des soldats syriens soutenus par la Turquie]. Cela a motivé l’Etat islamique à intensifier ses attaques contre les Forces démocratiques syriennes (SDF) peuplées de Kurdes et à tirer parti des efforts déployés par les Kurdes pour repousser les attaques turques.
En attaquant les Kurdes, l’EI veut, selon ses propres termes, libérer et venger ses membres tenus prisonniers dans les camps du SDF. Les attaques dans la zone occupée par les Kurdes en sont le résultat. L’Etat islamique était rarement apparu dans cette région récemment. Le groupe terroriste lui-même affirme qu’il attaque les troupes kurdes depuis le 11 octobre « en guise de représailles pour la violence continue et croissante à l’encontre des prisonniers hommes et femmes dans les camps et les prisons ».
Al-Baghdadi : « Priorité à la libération des prisonniers liés à l’Etat islamique »
Déjà le 16 septembre, Abou Bakr al-Baghdadi, le dirigeant de l’Etat islamique, avait exhorté ses partisans à donner la priorité à la libération des prisonniers liés à l’EI en attaquant les Kurdes.
Les fondamentalistes islamiques voient le conflit comme une opportunité pour les djihadistes. Selon eux, les Kurdes et les Turcs sortiront affaiblis du conflit. Cela mènera au moins temporairement à une concentration réduite sur les combattants du djihad.
La stratégie que l’EI poursuit dans le nord de la Syrie est diamétralement opposée à ce que le groupe terroriste a fait en Irak plus tôt ce mois-ci. Rien n’a été tenté pour tirer parti des grandes manifestations organisées par le pays au début du mois, alors que beaucoup s’attendaient à de nouveaux attentats terroristes. Il est clair qu’à cette époque, l’accent était déjà mis sur les événements survenus sur le territoire kurde.
Source: fr.express.live
Aucun commentaire:
Publier un commentaire